Après cinq mois de perturbation, née de la grève perlée du SNECS, les Universités publiques du Niger vont désormais retrouver la sérénité. Gouvernement et SNECS trouvent un terrain d’entente pour la reprise des cours et le sauvetage de l’année académique 2019.
Le gouvernement du Niger, représenté par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et le Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur (SNECS) ont signé jeudi 23 mai, un protocole d’accord, « sous l’égide d’un Comité de médiation composé d’éminents universitaires ».
Selon les termes de ce protocole d’accord, le gouvernement accepte le principe de liberté des pourparlers avec les SNECS pour la conduite d’un processus consensuel sur tous les points de la réforme des Universités publiques du Niger y compris ceux déjà engagés. La partie gouvernementale accepte également de restituer aux militants du SNECS les retenues sur salaire pour fait de grève dans le salaire du mois de mai 2019. En contrepartie, souligne le protocole d’accord, le SNECS engage ses militants et militantes à faire des cours de rattrapage en vue de sauver l’année académique en cours. A cet effet, un arrêté du ministère de l’Enseignement supérieur fixera un nouveau calendrier de l’année académique.
Par ailleurs, le gouvernement s’engage à payer aux militants du SNECS intégralement les arriérés des droits statutaires en souffrance au plus tard fin août 2019. Du reste, les deux parties conviennent de la création d’un cadre permanent de concertation pour la prévention et la gestion d’éventuelles crises universitaires. Elles conviennent également de la nécessité de la vulgarisation et de l’application stricte de la charte d’éthique et de déontologie dans les Universités publiques du Niger.
Avec la signature de ce protocole d’accord, les Universités publiques du Niger vont retrouver la sérénité et pouvoir les sauver du spectre d’une nouvelle année blanche. Pour ce faire, le SNECS, a rassuré que les retards peuvent être rattrapés. Vivement le respect par les deux parties de ce protocole d’accord.
Almoustapha Boubacar