Le Congrès d’investiture du Candidat du PNDS a plébiscité Bazoum Mohamed comme porte-flambeau du parti rose en 2021. Ce Congrès s’est avéré être une véritable démonstration de force et de cohésion du PNDS aux yeux du monde entier. Retour sur cette prouesse qui déstabilise plus d’un opposant.
Le 31 mars est derrière nous. Comme une lettre à la poste, Bazoum Mohamed est plébiscité comme porte-flambeau du PNDS-Tarayya pour la présidentielle de 2021. Le Congrès extraordinaire du PNDS s’est déroulé sans couacs. Les délégués ont unanimement respecté la consigne du Comité Exécutif National (CEN) qui a décidé que ce soit Bazoum Mohamed qui défendra les couleurs du parti rose en 2021.
Le premier signe de succès du Congrès extraordinaire, c’est d’abord la mobilisation grandiose des militants du PNDS à travers le territoire national et la diaspora. Vingt-six (26) partis alliés de l’extérieur et 16 personnalités de l’Internationale socialiste ont effectivement participé à ce rendez d’investiture de Bazoum. Les partis alliés locaux étaient à ce grand rendez-vous avec des témoignages poignants sur le leadership du PNDS notamment de ses leaders dont le président Issoufou et Bazoum Mohamed. Ce qui donne à ce Congrès la stature d’une rencontre à la hauteur du plus grand parti politique au Niger. Et cerise sur le gâteau, les 3200 délégués ont été fidèles au choix de leurs bases respectives à savoir acter la candidature de Bazoum à la candidature du parti pour la présidentielle de 2021.
Le défi de l’unité relevé au PNDS !
Dans son discours d’ouverture du Congrès, Bazoum Mohamed avait exprimé sa reconnaissance aux militants en ces termes : « Le présent congrès aurait pu se présenter à nous sous un jour comportant de réelles appréhensions, tant il est vrai, comme je l’ai dit plus haut, que les épisodes de transition de ce genre sont chargés de risques. Mais grâce à cette culture de la convivialité qui a toujours caractérisé notre parti, ainsi qu’au sens élevé de l’intérêt général faisant peu de place aux ambitions personnelles propre à ses dirigeants, nous voici en train de passer d’un moment historique à un autre sans encombre, déjouant ainsi toutes les prédictions qui devaient servir de postulats à de belles stratégies dans le camp de nos adversaires. C’est le lieu pour moi de rendre ici un hommage appuyé à tous ces camarades qui auraient pu nourrir les ambitions les plus légitimes de mettre leur talent et leur génie au service du parti et du pays, mais qui y ont renoncé avec l’élégance propre aux hommes de conviction afin d’accroître les chances de succès de la candidature du président du parti. »
A travers ce Congrès, les socialistes nigériens ont fait impression en montrant au monde entier leur volonté d’avancer et d’assurer plus de grandeur et de victoires au PNDS-Tarayya. Le candidat investi a tenu un discours historique où il a mis en évidence autant les valeurs du parti que les qualités des hommes et des femmes qui l’animent. Ce discours bien corsé a résonné, comme qui dirait, un ‘’discours de la méthode’’. L’ancien premier ministre de la transition, Cheiffou Amadou n’avait pas tort de rappeler une des qualités essentielles de Bazoum Mohamed en disant que dans ses brillantes interventions à la Conférence nationale souveraine, Bazoum n’indiquait pas seulement ce qu’il fallait faire, il disait également ce qu’il ne faut pas faire. C’est justement cette rigueur du brillant enseignant de philosophie au Lycée qui caractérise la personnalité de Bazoum dans ses discours comme dans ses faits et gestes.
Issoufou et Bazoum, une complicité basée sur des valeurs
Les témoignages des uns et des autres ont permis à ceux qui ignorent les traits de caractère de Bazoum de comprendre la similitude voire la complicité entre Bazoum et Issoufou. En parlant d’Issoufou Bazoum a clairement dit : « Notre parti s’est déjà réuni six fois au cours de son histoire en Congrès pour procéder à l’investiture de son candidat à l’élection présidentielle. Six fois de suite, nous avons investi notre camarade Issoufou Mahamadou. Cette constance, ai-je besoin de le souligner, était un signe de bonne santé politique. Nous n’étions pas en effet constants dans notre choix en vertu d’un principe factice, mais en raison d’une logique basée sur nos résultats en croissance progressive, portés par un candidat à la stature exceptionnelle dont l’aura n’a cessé de s’affermir au fil du temps ». On ne change pas une équipe qui gagne, dit-on.
Et comme pour rappeler aux militants les valeurs du PNDS, Bazoum a expliqué avec humilité que le parti rose reste et demeure dans sa droite ligne : « La proposition qui a porté sur ma modeste personne résulte en vérité de notre tradition de toujours, consistant à tout investir dans la figure de celui qui représente le parti en vertu de sa légitimité de Président du parti justement, élu par notre instance suprême qu’est le Congrès. Cette démarche marquée au coin du pragmatisme en son principe, et toute d’esthétique sur le plan moral est la preuve que notre parti est bâti autour de valeurs qui nous assignent un comportement bien déterminé, au-delà des individus et des circonstances. Parce que le PNDS- Tarayya n’était pas une rencontre purement accidentelle, mais bien une idée et un vrai projet ayant servi de fondement à une entreprise collective, nous en avons fait le puissant parti qu’il est devenu, qui aura été capable de faire face aux défis tels qu’ils se sont présentés à lui au cours de ses trois décennies d’existence et d’épreuves diverses », a-t-il martelé.
Depuis son élection au poste de président du parti, Bazoum Mohamed a fait le pari de conduire les destinées du PNDS-Tarayya dans le sillage dans du président Issoufou. Et il rassure les militants en ces termes : « Quand au 6ème Congrès statutaire de notre parti en décembre 2013 vous m’avez porté à sa tête, je vous ai promis de marcher dans les pas de mon prédécesseur pour maintenir l’unité et la cohésion du parti. Je me suis efforcé, avec la foi et la conviction nécessaires, de tout mettre en œuvre pour que les grandes valeurs de solidarité, d’estime mutuelle, de fraternité constitutives de l’ADN de notre parti soient préservées et cultivées. Grâce à votre effort à tous, presque 6 années après ce congrès, nous voici face à notre destin et prêts à entrer dans une autre dimension de notre histoire, encore plus forts et tout aussi unis qu’auparavant. C’est dire par conséquent que nous abordons l’élection présidentielle dont le 1er tour est programmé par la CENI pour le 27 décembre 2020 avec un optimisme et un enthousiasme raisonnables ».
A l’issue de cette investiture de Bazoum Mohamed, la complicité entre le président Issoufou et Bazoum a été mise en évidence. Bazoum lui-même a dit en haute et intelligible qu’il doit cette consécration au premier chef au président Issoufou. Le confrère Seddik Abba, parlant de l’investiture de Bazoum a écrit dans un tweet : « En consacrant Bazoum comme dauphin, le président Issoufou a récompensé la fidélité à toute épreuve, mais surtout fait preuve de loyauté totale. Même en politique, il y a de la place pour l’attachement aux valeurs éthiques. Le reste appartient aux électeurs nigériens ».
Elh. M. Souleymane