Un réseau clandestin de fabrication des produits pharmaceutiques vient d’être démantelé à Niamey par l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS). C’est plus de 650 cartons contenant 40 à 50 bouteilles d’un poids total d’environ 10 tonnes qui ont été saisis par ce démembrement stratégique de la police nationale.
Selon le porte-parole de la police nationale, le Commissaire Adili Toro : « Il s’agit des décoctions à base de plantes préparées dans des conditions insalubres et mises en bouteilles sur place ». Le mode opératoire consiste à importer l’équipement d’un pays voisin qui est constitué de bouteilles, d’étiquettes avec de fausses dates de fabrication et de péremption ainsi que de colorants et conservateurs. Plusieurs produits de vitamines, aphrodisiaques sont fabriqués dans ce laboratoire clandestin à savoir le super bazouka, bobarba, dynawell et koko, a précisé le Commissaire Adili Toro.
Les produits sont destinés à l’exportation au Nigeria et une bonne partie est consommée sur le marché national à Niamey et à Maradi, apprend-t-on.
Le dosage des produits chimiques est mal maitrisé par les délinquants. Ce qui pourrait être à l’origine des perturbations cardiaques observées ces dernières années dans notre pays, a martelé le Commissaire Toro en appelant la population à plus de vigilance.
Ce résultat a été le fruit de la vigilance des limiers de l’OCRTIS qui, dans la nuit du 27 février 2019, après plusieurs jours de surveillance ont procédé au démantèlement de ce réseau de malfrats.
Ce genre d’opérations sont légion comme contrecoups de la police nationale face aux assauts des malfaiteurs et autres criminels qui ont opté pour le gain facile et le brigandage au détriment des nobles valeurs et normes de la société.
Il faut saluer le dynamisme et l’apport de l’OCRTIS avec des résultats probants au grand bonheur des populations nigériennes et riveraines. Un coup de filet qui mérite davantage tout le soutien des autorités.
EMS et Abdoul Aziz Moussa