Elevé au rang des pays producteurs du pétrole depuis 2011 avec le démarrage de la production des hydrocarbures du Bloc d’Agadem et des activités de la société de raffinage de Zinder (SORAZ), le Niger vient de se doter d’une Politique Pétrolière Nationale dont la vision et les axes stratégiques ont clairement été définis. Selon le Gouvernement qui l’a adoptée en Conseil des ministres du vendredi 11 janvier dernier, cette Politique vise à « faire du secteur pétrolier nigérien un moteur de développement économique et social pour les populations actuelles et les générations futures, en gérant les ressources de façon responsable et respectueuse de l’environnement ».
Du reste, une volonté réitérée par le Premier ministre Brigi Rafini dans son discours à l’ouverture de la Conférence sur les industries extractives, tenue le 22 janvier dernier à Niamey. « Les ressources tirées de l’exploitation de nos ressources minières et pétrolières doivent, en toute logique, nous permettre de financer le développement durable de notre pays » déclarait le Chef du Gouvernement.
Ayant déjà atteint son autosuffisance en matière de produits raffinés grâce aux activités pétrolières citées plus haut, le Niger se projette pour 2021, de devenir un pays exportateur de pétrole brut. Son potentiel avéré dans la zone d’Agadem et les nouveaux gisements récemment mis en évidence par la Sipex à la frontière algérienne, dans le bloc de Kafra, permettront d’atteindre cet objectif.
Au regard de l’importance de ce potentiel que regorge le Niger, aujourd’hui, la CNPC-NP n’est plus la seule compagnie active dans le domaine de l’amont pétrolier. Plusieurs autres sociétés y interviennent aussi, ce qui a permis, selon les conclusions du Conseil des ministres du 11 janvier dernier, « l’intensification des travaux de recherche et la multiplication des découvertes ».
Autant de raisons qui expliquent ce choix judicieux du Gouvernement de doter le Niger d’une Politique Pétrolière Nationale afin de booster le développement économique et social des populations et garantir l’avenir des générations futures.
Oumar Issoufa