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Université de Niamey : Le ministre de l’Enseignement supérieur échappe à une agression physique

Des étudiants en colère ont attaqué, ce soir à l’Université de Niamey, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation, Yahouza Sadissou à sa sortie d’un atelier à l’Ecole des mines et de la géologie.

C’est un acte inédit à l’Université Abdou Moumouni de Niamey où le ministre de l’Enseignement supérieur a failli être lynché par des étudiants qui ont caillassé et crevé les quatre pneus de son véhicule de fonction. Mais le garde du corps du ministre a pu exfiltrer ce dernier de ses ravisseurs.

Cet acte contre le ministre de l’Enseignement supérieur intervient à 24 heures de l’expiration de l’ultimatum lancé par l’Union des étudiants nigériens à l’Université de Niamey (UENUN).  Les étudiants dénoncent « le dilatoire » et « la non prise en compte des préoccupations » qu’ils ont soumises au gouvernement à travers le Premier ministre « en présence » du ministre de l’Enseignement supérieur. « Nous avons tenu une audience au mois de septembre avec le Premier ministre, nous avons tenu des rencontres avec le ministre de l’Enseignement supérieur et à toutes ces rencontres il nous a été promis qu’il y aura une solution par rapport aux revendications que nous avions posé », a dit Arifa Hassane, secrétaire général de l’UENUN interrogé par la radio Anfani.

Les étudiants ont donné au gouvernement un ultimatum qui expire vendredi afin de satisfaire leurs revendications qui tournent autour  des réformes engagées au niveau de certains cycles de formation à l’Université de Niamey, les critères d’attribution de l’aide sociale, la question de la bourse ainsi que la question des bases militaires étrangères installées au Niger. « Si l’ultimatum s’écoule sans solution, nous allons nous retrancher pour voir les méthodes de lutte que nous allons entamer et ce sont des méthodes qui sont infaillibles », a promis le secrétaire général de l’UENUN.

Seulement, l’ultimatum n’a pas encore expiré que les étudiants s’attaque à leur autorité de tutelle. Un acte de communication grave et regrettable contre une autorité de l’Etat.

Almoustapha Boubacar

 

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