Le projet Partenariats pour la Paix (P4P) de l’USAID, en collaboration avec la Maison de la Presse (MDP), organise depuis ce matin, à la salle de conférence de la Maison de la Presse, un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur le thème « Apports des Médias Nigériens dans la Prévention de la Radicalisation et la lutte contre l’Extrémisme Violent ».
A cet atelier de deux jours, une quarantaine de participants, des journalistes de la presse publique et privée, venus de toutes les régions du Niger y prennent part. C’est le président du Conseil d’administration de la Maison de la presse, M. Ibrahim Harouna qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier, en présence du représentant Pays du Projet P4P de l’USAID, M. Garba Laminou.
Dans son allocution, le PCA de la Maison de la presse s’est d’abord félicité de l’organisation de cet atelier qui vient renforcer les capacités des journalistes à mieux comprendre les enjeux de l’extrémisme violent, à cerner ses causes profondes pour s’investir davantage à prévenir la radication et à s’engager dans la lutte contre ce phénomène.
L’occasion pour lui de rappeler les efforts que déploie la Maison de la presse à travers différentes formations destinées aux journalistes pour mieux outiller les hommes et femmes des médias sur cette thématique afin qu’ils puissent apporter leur contribution dans la lutte contre l’extrémisme violent. Le président de la Maison de la presse, M. Ibrahim Harouna d’exhorter les participants à être assidus à cette formation et à bien suivre les communications qui seront présentées.
Intervenant à son tour, le représentant Pays du Projet P4P, M. Garba Laminou a relevé toute l’importance d’une telle formation pour les journalistes en raison surtout de « la complexité du phénomène, dont la presse des pays du Sahel, le Niger y compris, n’est pas encore arrivée à jouer le rôle attendu d’elle, en termes de compréhension, d’analyse des tendances et d’appréhension des différentes dimensions portant sur l’extrémisme violent ».
Il a en outre indiqué que, « ce déficit de connaissance des fondements idéologiques des mouvements extrémistes, leur mode de fonctionnement, leurs acteurs, leurs objectifs, leurs modes de communication et d’embrigadement ainsi que l’impact de leur action négative sur la paix, la stabilité dans les pays de la zone, crée un gap en communication qui mérite d’être comblé », d’où l’importance et la nécessité d’organiser une telle formation au profit des femmes et hommes des médias.
Parlant des objectifs poursuivis à travers cette formation, M. Garba Laminou a indiqué qu’il s’agira entre autres de « Renforcer les capacités des participants à mieux comprendre les enjeux de l’extrémisme violent et d’en cerner les causes profondes, de suivre les tendances de l’extrémisme violent afin de mieux documenter ces dernières et informer les parties prenantes à travers leurs reportages et écrits sur divers supports, d’informer la communauté nigérienne à travers les médias sur les facteurs de risques liées à la radicalisation et à l’extrémisme violent ».
A l’issue de cette formation, les participants seront encouragés dans leurs activités professionnelles à publier des articles de qualité sur cette question mais aussi et surtout de mettre en place une plateforme de discussion entre eux afin de renforcer leur participation aux efforts de prévention et de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.
A noter que cette formation de deux jours est assurée par l’expert mauritanien, M. Bah Abdoulaye, spécialiste des questions sur la lutte contre l’extrémisme violent et la culture de la paix.
Abdoul Aziz Moussa
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