L’embrasement tant attendu du front social par les opposants au régime Issoufou, suite à l’ultimatum lancé le 17 octobre dernier par l’Intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN), exigeant « la signature, au plus tard, le 24 octobre 2018, du protocole d’accord ITN-gouvernement », n’aura pas lieu.
A la grande surprise de ceux qui souhaitent le pire pour le Niger, les deux parties (ITN-gouvernement) sont parvenues à un protocole d’accord qu’elles ont d’ailleurs signé le 20 octobre dernier. Par ce protocole signé en huit (8) points, pratiquement, toutes les revendications posées par les sept (7) Centrales syndicales, réunies au sein de l’Intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN), ont été satisfaites par le gouvernement qui s’engage aussi à poursuivre les négociations avec les travailleurs sur d’autres questions ayant trait à leurs doléances.
Cette entente trouvée a ainsi coupé l’herbe sous les pieds des opposants au régime en place qui ont déjà commencé à attiser le feu depuis la sortie médiatique de l’INT en date du 17 octobre dernier. Une déclaration dans laquelle les Centrales syndicales membres faisaient monter la pression sur le gouvernement à qui, elles ont d’ailleurs rappelé que leur « silence n’est nullement synonyme d’un chèque en blanc » pour qu’il ne prend pas en compte les préoccupations des travailleurs.
A l’appui de cette déclaration, l’ITN avait lancé, on se rappelle, « un appel pressant à ses militants en vue de rester vigilants et mobilisés pour répondre aux éventuels mots d’ordre ». Une déclaration choque qui a fait croire aux ennemis du régime Issoufou que le front social sera fortement en ébullition, après la date fatidique du 24 octobre, correspondant à la fin de l’ultimatum lancé par l’ITN. Aujourd’hui, toutes leurs prédictions tombent à l’eau.
Oumar Issoufa