Le dernier Conseil des ministres a félicité le ministre des Finances Massoudou Hassoumi et le ministre délégué auprès du ministre des Finances chargé du Budget M. Ahamat Jidoud ainsi que leur équipe, ‘’pour l’efficacité et la rigueur dont ils ont fait montre aussi bien dans l’exécution du budget 2018 que dans le processus de l’élaboration du projet de loi de finances 2019’’. Un regard sur la DGI, l’un des maillons porteurs des réformes du tandem Massoudou et Jidoud. Des réformes qui gênent très certainement ceux qui voudraient tirer la gouvernance économique vers le bas.
En félicitant les deux ministres chargés des Finances en Conseil des Ministres, le message du gouvernement est clair : le Gouvernement du Niger est solidaire aux actions et réformes menées par les responsables des finances publiques. Qui plus est, en rappelant que le budget 2018 comme 2019 traduit les engagements du président de la République à travers le programme de la Renaissance.
Désormais nul n’a besoin d’un dessin pour comprendre le soutien total du président Issoufou dans l’élaboration et l’adoption de la loi des finances censée permettre la mise en œuvre de son programme. Ce dernier est chiffré et doit être financé essentiellement par les ressources internes. En mettant l’accent sur la mobilisation des ressources internes, le président Issoufou ne fait qu’un retour aux ressources à savoir appliquer ce que les ‘’souverainistes’’ ont mis en branle à la conférence nationale souveraine. Ces mêmes idées que paradoxalement Ali Idrissa et autres chantent comme des perroquets. On voit toute l’inconséquence de ces populistes qui voudraient faire une tempête dans un verre d’eau en engageant une insurrection contre une loi de finances ! Récemment en France, à l’occasion de l’affaire dite Benalla, le président Macron a dit à qui veut l’entendre ‘’c’est moi le responsable’’.
Ce cas peut-être un peu excessif, mais le soutien du président Issoufou à Masoudou et Jidoud est sans ambages. Il n’y a pas longtemps le président de la République a rappelé cela à l’occasion de sa visite en France en dénonçant le caractère putschiste d’une certaine société civile en conflit avec la loi. Le président Issoufou a surtout rappelé, à l’occasion du 58ème anniversaire de l’indépendance du Niger, comment parler au nom du peuple en invitant les populistes de sortir ouvertement faire face au suffrage du peuple. D’ailleurs, récemment à l’occasion de la discorde au sein de l’opposition politique, un opposant a renseigné l’opinion sur ce que pense l’opposition des leaders du Cadre de Concertation pour les Actions Citoyennes (CCCAC). En effet, selon Intinicar de Akal-Kassa, pour ne pas le nommer, l’opposition est convaincue que les leaders du CCAC font un combat politique sous les oripeaux de la société civile. Ce qui conforte notre position au Républicain qui consiste à alerter l’opinion publique sur la confusion des genres savamment entretenue par ces populistes qui constituent un nœud gordien pour notre processus démocratique.
Nous avons évoqué la nécessité des états généraux de la société civile pour édifier nos illuminés sur leur vocation. Et ce, parce que nous sommes convaincus qu’un jour la classe politique se rendre compte que la vision du CCAC du travail de la société civile pourrait être un obstacle à la gouvernance du pays. Sous la démocratie représentative ou libérale, seul le gouvernement a la latitude de l’élaboration du budget de l’Etat qu’il soumet au parlement qui l’adopte après l’avoir amendé. Tout celui qui voudrait faire obstruction à ce principe n’est qu’un hors la loi qui doit être traité comme tel. C’est justement ce principe que le président Issoufou voudrait mettre en avant car lorsqu’il est allé battre campagne devant le peuple Ali Idrissa et autres étaient eux en train d’élaborer des TDR à soumettre à certains bailleurs sulfureux pour financer leur agitation. Pourtant, la société civile a mille et un chantiers qui pour sensibiliser les populations, qui pour les former, qui pour les aider à se prendre en charge en renforçant leurs capacités. Que nenni ! Nos populistes du CCAC ne savent que battre le pavé. Un raccourci qui leur permet de mobiliser des fonds pour s’offrir des villégiatures sous nos tropiques. Le cas de ce nœud gordien à la démocratie nigérienne doit être pris très au sérieux. Mus par la ‘’volonté de puissance réactive’’ comme dirait Nietzsche, les leaders prennent des vessies pour des lanternes. Ce n’est qu’un secret de polichinelle. Et cela les éloigne de la réalité car ils confondent des situations historiques différentes en feignant d’oublier que l’histoire est dynamique et que celle-ci ne se répète de la manière. Il faut aider simplement aider Ali Idrissa et consorts à surmonter l’impasse dans laquelle ils sont plongés.
A propos de l’affection des agents expérimentés de la DGI
L’affection de certains agents expérimentés de la DGI à l’intérieur du pays a donné l’occasion aux pourfendeurs des réformes entreprises à la DGI de tirer à boulets sur M. Assane D. N’Diaye, le DGI actuel.
Pourtant, n’en déplaisent à ces détracteurs, les deux dernières années, la Direction générale des impôts(DGI) est l’une des rares administrations publiques ayant recruté des nouveaux agents (environs 300). Ces agents sont repartis dans les différentes régions du Niger.
La région de Niamey, recouvre environs 85% des recettes fiscales. Les autres régions, malgré que les effectifs aient été renforcés, sont restées à un niveau insuffisant de mobilisation des ressources internes.
Par ailleurs, il y’a des effectifs souvent pléthoriques dans certains services de Niamey. D’où la nécessité de mettre à la disposition des régions des cadres compétents et expérimentés, à l’instar de la région de Niamey où plusieurs anciens responsables continuent à participer à la mobilisation des ressources même en tant qu’agents.
Et contrairement aux balivernes de ceux qui n’ont pas intérêt qu’il y ait ces réformes salutaires, il est loisible de constater que depuis l’installation de M. Assane D. N’Diaye, seuls les critères de compétences ont été retenus pour les nominations aux postes de responsabilités. En effet, beaucoup de cadres militants ou sympathisants des partis de l’opposition ont occupé des postes de responsabilités, ces dernières années grâce à cette vision proactive des dirigeants.
Toutefois, le maintien de tout agent à un poste de responsabilité est seulement fonction des résultats obtenus. Ce qui constitue un critère objectif d’évaluation des agents. Les services régionaux disposeront des compétences nouvelles qui ne manqueront pas de bénéficier aux nouveaux agents.
Assane N’Diaye, le réformateur qui perturbe le sommeil des indélicats
Depuis sa nomination, le DGI Assane N’Diaye a initié plusieurs réformes courageuses sur le plan des textes fiscaux, de l’organisation administrative et des procédures de gestion de l’impôt pour moderniser l’administration fiscale en plaçant le contribuable au cœur de ses préoccupations. « C’est à l’administration de s’adapter aux réalités économiques du contribuable nigérien », a-t-il coutume de dire. La dernière réforme date d’août passé et les retombées ne tarderont pas pour les caisses de l’Etat. La saisie des biens de Les Courriers n’est qu’un épiphénomène au regard de la fourberie du promoteur de cet organe à vouloir tricher avec les impôts par un simple subterfuge.
En effet, selon un responsable de la DGI contactées par nos soins : « ce journal est passé au pluriel pour échapper au fisc. Le Courrier est passé Les Courriers, une stratégie sordide pour éluder l’impôt ». Et pour ce responsable vouloir faire croire à l’opinion publique que c’est un scandale le fait de saisir les biens de Les Courriers n’est qu’une fuite en avant, une supercherie en ce sens que la DGI pense être dans son bon droit. Et d’ajouter, puisque le concernant a porté l’affaire devant le juge alors on saura bientôt qui a tort et qui a raison.
Pour ce cas précis, la DGI explique que c’est un contrôle fiscal ayant entrainé un rappel d’impôt d’environs neuf (9) millions, les promoteurs du Courrier l’ont enterré (et avec lui sa dette) pour se métamorphoser en Courriers. Et très malheureusement la DGI se voit dans l’obligation de sévir contre ceux qui voudraient délibérément promouvoir l’incivisme fiscal.
Pour le reste, la DGI entend mettre en œuvre cette prérogative de l’Administration fiscale pour assurer l’équilibre du système fiscal nigérien. En effet, un système fiscal déclaratif est un système dans lequel le contribuable calcule lui-même ses impôts et en effectue le paiement. Sans un contrôle régulier, l’impôt s’assimilera à une contribution volontaire, soutient notre source.
Si nous tenons véritablement à notre souveraineté, il n’y a pas 36 solutions : il nous faut payer nos impôts. Il faut simplement bannir l’incivisme fiscal.
Tiemago Bizo