Le sacrifice est recommandé à tout musulman, disposant de moyens nécessaires de se procurer un mouton, un bouc, un taureau ou un chameau. Par ce sacrifice du mouton qui remonte depuis le prophète Abraham (Ibrahim), le matin de l’Aïd el-Kébir, le musulman obéit à un commandement divin.
A deux jours de la fête de l’Aïd El Kébir encore appelée fête de Tabaski, la population nigérienne fait face à un renchérissement du prix des moutons depuis l’annonce du paiement du salaire du mois d’Aout aux fonctionnaires. Comme les années antérieures, celle-ci ne fait pas exception. Les moutons, venus de toutes les contrées du pays, se vendent à ‘’prix d’or’’, non accessibles aux maigres bourses.
A Niamey, les préparatifs vont bon train. Chacun se démène pour acquérir son mouton qui au marché de bétail, qui avec les marchands ambulants, qui dans les villages environnants.
Des va-et-vient incessants, des négociations interminables entre vendeurs et potentiels acheteurs s’observent un peu partout. Cette fête est une occasion rêvée pour certains vendeurs et revendeurs de bétail de spolier les pauvres clients tant la surenchère est cruelle.
Pourtant, le bétail inonde largement les différents marchés de la capitale. Les marchés de fortune poussent comme des champignons dans les quartiers. Dans les rues, c’est des vendeurs ambulants qui sillonnent mais les clients se plaignent de l’inaccessibilité du prix des moutons.
Cependant à entendre beaucoup de vendeurs, les prix sont abordables et accessibles à tous mais curieusement, très peu de montons quittent ces marchés parce que les preneurs au pouvoir d’achat limité se sentent visiblement dépassés par les prix fixés par les vendeurs.
Mais cette flambée des prix est aggravée depuis l’annonce du payement du salaire du mois d’Aout aux fonctionnaires et aussi l’arrivée de certaines ONGs caritatives qui achètent des moutons au profit des orphelins, veuves et handicapés.
Chafâatou Saley