Le Directeur général de la FAO José Graziano da Silva, le Président du FIDA Gilbert F. Houngbo et le Directeur exécutif du PAM David Beasley sont à Niamey pour une visite conjointe du 15 au 18 août. A cette occasion, ils rencontreront le Président Issoufou Mahamadou ainsi que le Premier ministre Brigi Rafini et d’autres membres du gouvernement. Une conférence de presse est prévue demain 17 Août au palais présidentiel, apprend-on.
Selon les services de communication de ces institutions : « Les responsables des agences alimentaires de l’ONU se rendent au Niger afin de soutenir les efforts visant à lutter contre la faim au Sahel. La lutte contre la pauvreté, le renforcement de la résilience face aux chocs et la gestion des migrations au programme de la visite».
Cette visite conjointe inédite dans la sous-région des responsables de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Fonds International de développement agricole (FIDA) et du Programme alimentaire mondial (PAM) vise de source officielle à appuyer ‘’ les efforts régionaux entrepris afin de gérer la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel.’’
« Ils se rendront également sur les sites de plusieurs projets où la collaboration entre la FAO, le FIDA, le PAM, le Gouvernement du Niger et d’autres partenaires a permis d’offrir de nouvelles opportunités aux populations pour nourrir leurs familles, gagner leurs vies et renforcer leurs moyens d’existence par le biais d’activités agricoles. »
Disons-le, cette visite conjointe est inhérente au leadership du président Issoufou dont la vision a convaincu ces partenaires. Les services de communication de ces institutions l’ont dit avec pertinence :« Ces initiatives illustrent la nécessité de lier l’aide humanitaire à l’aide au développement en vue de renforcer la paix dans la région. Dans cette optique, la FAO, le FIDA et le PAM soutiennent l’initiative du gouvernement nigérien qui consiste à ce que “les nigériens nourrissent les nigériens” et qui vise à réduire la pauvreté et à renforcer la résilience en situation de crises alimentaires. » Et de préciser : « Les trois responsables des agences onusiennes dont les organisations travaillent en partenariat afin de soutenir le Sahel, souligneront les efforts conjoints entrepris pour lutter contre la pauvreté, le sous-développement, les impacts des évènements climatiques extrêmes et la gestion des migrations – des facteurs qui ont tous contribué à la situation critique de la région au niveau sécuritaire et humanitaire. »
Il va sans dire que tout ce ballet diplomatique est à mettre à l’actif de la diplomatie d’avant-garde du président Issoufou. En effet, cette offensive diplomatique a non seulement pour conséquence d’élargir la carte diplomatique de notre pays mais aussi et surtout de raviver les relations entre le Niger et ses amis tout en initiant de nouveaux axes de coopération en fonction des priorités contextuelles.
On le sait, au Niger tout est prioritaire. Fort de sa traversée du désert d’opposant historique, le président Issoufou est certes venu avec un programme – le seul à en avoir un – selon même certains de ses opposants. Mais l’état de délabrement du pays, les maux du Niger avaient atteints un seuil tel que toute action d’urgence ne serait qu’une goutte dans un océan.
Il fallait alors des actions réfléchies et planifiées pour redresser ce pays où les gens ont plus développé un esprit de critique au lieu d’être des hommes pragmatiques et positifs enclins à accompagner la volonté politique en action pour un Niger qui gagne dans le concert des nations.
Dans ces déplacements qui font couler beaucoup d’encre et de salive, le président Issoufou dans le sillage de Diori Hamani a eu à visiter des pays susceptibles d’accompagner notre volonté de sortir de la précarité pour nous diriger résolument vers le développement. On l’a vu tour à tour sur les grands chantiers des pays amis justes aux fins d’observations et d’études.
Ces visites sur le terrain ami, ne seraient-elles pas plutôt la voie la plus directe et idoine pour transférer des technologies et des moyens nécessaires pour que les « Nigériens nourrissent les nigériens », pour que nos besoins énergétiques soient satisfaits, pour que nos problèmes de santé, d’eau potable, nos écoles aient enfin des solutions durables au grand bonheur du peuple nigérien ?
Aux partisans de l’immédiateté de la portée de l’offensive diplomatique du président de la République, nous disons qu’il faut savoir laisser aux historiens le temps de l’histoire. Certains sont devenus réactifs et réduits à comptabiliser les voyages présidentiels. Récemment, on pourrait lire sur le mur d’un opposant qui s’offusque que le président était à son 126ème voyage en 4 ans ! L’esprit est canalisé de telle sorte que la raison du voyage du chef de l’Etat importe peu, tout ce qui compte c’est l’arithmétique.
Pourtant on pourrait plutôt percevoir à travers ces rencontres, une vitalité de notre diplomatie. Une audience pour notre pays. Des opportunités et l’image de marque du Niger en train de se redorer car quoi qu’on dise notre pays reste très mal connu des autres. Ceux qui voyagent, savent tout ce malaise de revisiter l’histoire et la géographie pour faire comprendre à d’autres nationalités où se trouve le Niger.
Mais ce qui est rassurant, ces commérages et diffamations ne désarment pas le président Issoufou. Bien au contraire. Il mène son action diplomatique avec aise et assurance. Car comme dirait l’autre, celui qui sait où il va n’a pas besoin de s’agiter sur la route du succès.
Ces actions prouvent à suffisance que la diplomatie d’avant-garde du président a boosté l’image de notre pays qui ne fait plus de la figuration dans les relations internationales. Ce qui augure un avenir radieux au chef de l’Etat après ses hautes fonctions qu’il entend quittées à la fin de son second mandat. Ses détracteurs doivent souffrir encore car la diplomatie d’avant-garde d’Issoufou ne cesse de produire ses effets au grand bonheur des populations nigériennes. Don’t give up Mister president !
Elh. Mahamadou Souleymane