Niamey et toutes les autres régions du pays continuent à enregistrer des grandes pluies en ce mois d’août, un mois considéré comme l’un des plus pluvieux au Niger. Des fortes précipitations qui ne sont pas sans conséquences sur le vécu des populations, notamment celles qui habitent les zones inondables.
Outre des dégâts matériels importants causés par des inondations dans au moins cinq régions du pays, le Ministre de l’Action humanitaire et de Gestion des catastrophes, M Laouan Magagi qui animait un point de presse en début de semaine, a annoncé un bilan de 22 morts et quelque 50 000 personnes sinistrées, à la date du 6 août dernier.
Une situation prévisible annoncée depuis quelques mois par le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) et les services de la Météorologie nationale. De ces prévisions, l’agence onusienne estimait à quelque « 170.000 personnes, le nombre de personnes qui pourraient être affectées par les inondations cette année au Niger, notamment dans les régions de Dosso et de Niamey».
En dépit de cette alerte faite par Ocha et les services compétents nigériens dont la protection civile, des populations sommées de quitter les zones inondables, notamment à Niamey, continuent à y rester avec tous les risques qu’elles encourent d’être davantage inondées.
Pour prévenir des situations malheureuses qui pourraient se produire du fait de l’entêtement de ces populations à y rester sur place, les autorités compétentes sont interpellées à prendre des mesures qui s’imposent pour les déloger de ces zones précaires et les sécuriser contre des nouveaux risques d’inondations.
Une action qui permettra de prévenir des situations fâcheuses comme ce fut le cas en 2017 où de nombreuses pertes en vie humaine ont été enregistrées, plus de 200 000 personnes sinistrées, quelque 12.000 habitations détruites, 16.000 têtes de bétail décimées et plus de 9.800 hectares de cultures endommagés, selon les statistiques d’Ocha. Face à tous ces risques d’inondations à Niamey et dans les autres régions du Niger, les autorités compétentes doivent tout mettre en œuvre pour renforcer les mesures de sécurité.
Oumar Issoufa