Dans le cadre du cinquantenaire du Centre d’Etudes Linguistiques et Historiques par Tradition Orale (CELHTO), le CELHTO a organisé, sous le haut patronage du Ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, dans la salle de conférence dudit centre, un colloque international de deux jours à l’endroit des acteurs des milieux universitaires et de ceux de la société civile culturelle.
« Il y’a 50 Ans en juillet 1968, naissait le Centre de Recherche et de Documentation sur la Tradition Orale (CRDTO), dans le cadre du projet Histoire Générale de l’Afrique dont l’objectif majeur est de produire et de promouvoir une histoire de l’Afrique à partir de la perspective des africains eux-mêmes délestée des stéréotypes racistes construits pour justifier la traite négrière et l’esclavage puis la domination coloniale », a indiqué Monsieur TUBLU Komi, Coordonnateur du CELHTO.
Cette rencontre placée sous le thème : « les rythmes musicaux africains au contact de la modernité », se propose d’offrir un cadre de discussion, de réflexion et de concertation pour des échanges fructueux entre chercheurs et artistes venant de disciplines et d’horizons divers, de permettre, autour de cette thématique, des échanges d’expériences et d’expertises sur le secteur de la musique auquel la commission de l’Union Africaine a accordé une grande importance.
Monsieur TUBLU Komi d’ajouter que l’Organisation de l’Union Africaine, a élaboré sous la conduite d’experts culturels, la charte culturelle de l’Afrique qui, entre autres préoccupations, stipulait que : « la formation professionnelle des artistes créateurs devra être renforcée, renouvelée et adaptée aux méthodes, sans que ne soit rompu le lien ombilical avec les sources traditionnelles de l’Art africain. A cette fin, les Etats africains doivent créer des centres de formation nationaux, régionaux et sous-régionaux ».
«Dans son article intitulé l’Univers des objets parlants dans la culture africaine, Mr. LOUIS OBOU soutient à juste titre que « l’utilisation métaphorique des objets parlant occupe une place majeure dans un monde africain, traversé par des contradictions, lieux de vies multiples et concurrents », les rythmes musicaux africains sont d’abord l’affirmation de notre héritage commun et nos valeurs éthiques et partagées. Les musicologues et musiciens africains ayant percé des pistes de réflexion toutes aussi originales que salutaires pour la prise en considération du rythme et de la musique africains dans l’histoire de l’humanité sont si nombreux qu’on passerait toute la journée à égrener leurs glorieux noms », a affirmé Monsieur ASSOUMANA Mallam Issa, Ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale.
Cependant ces instruments font face à défaut de s’adapter à la concurrence agressive de la modernité.
« Les rythmes africains, pour s’imposer aux autres et se vendre, dans ce contexte impitoyable de la mondialisation, doivent donc s’ouvrir à l’universalité et s’y intégrer. C’est cela tout le sens de votre colloque », a ajouté M. ASSOUMANA Mallam Issa aux participants.
Pendant deux jours, chercheurs et artistes vont analyser à la fois les rythmes traditionnels africains, les nouvelles découvertes musicales africaines afin de les porter à la connaissance de la grande communauté scientifique africaine et internationale pour que la prospection sur les aspects les plus insoupçonnés de la musique continue de plus belle pour le bonheur des mélomanes et des chercheurs.
Chafâatou Saley