Les démons de la division, ceux-là même qui ont fait voler en éclats plusieurs formations politiques et qui continuent à anéantir beaucoup d’autres, sont-ils en train de tourner autour du Congrès pour la République (CPR Inganci) ? Au regard des derniers développements de la situation politique dans ce parti, tout laisse présager que « Ingaci » de Moctar Kassoum vit des instants difficiles.
Cette situation de crise qui serait née de la dissolution, le 26 juin 2018, par décision du président du parti, de la Convention régionale de Niamey, de toutes les Coordinations de cinq arrondissements de Niamey ainsi que leurs structures intégrées. Une chaine de dissolution qui avait fait réagir toutes les structures concernées à travers une déclaration de presse en date du 1er juillet dernier par laquelle, ces dernières rejettent en « bloc la décision haineuse portant dissolution des structures régionales de Niamey et celle portant l’exclusion du camarade Adamou Garba ».
Aussi, ont-elles déclaré « nulles et de non avenue ces décisions sataniques », tout en se réservant de les attaquer devant la justice. A cet effet, la Convention régionale de Niamey exige des « sanctions disciplinaires à l’encontre du président du parti », puis sa « suspension pure et simple par le secrétariat exécutif national (SEN) » à qui, elle demande d’ailleurs la convocation urgente d’un congrès extraordinaire afin de « statuer sur le sort de Moctar Kassoum ».
Un bras de fer qui risque de coûter cher au CPR Inganci au moment où les formations politiques s’activent dans la sensibilisation de leurs militants à se faire inscrire sur les listes électorales dans la perspective des élections à venir. Pour l’heure, la situation reste telle au sein du parti Inganci malgré cette forte réaction des structures régionales de Niamey.
Des sources proches du bureau politique national, « la décision prise en date du 26 juin dernier de dissoudre toutes les structures de Niamey est irrévocable », car explique-t-on, « l’on connait bien l’agenda des responsables à la tête de ces structures. Ils n’œuvrent pas pour le parti. Ils sont animés par une volonté de nuire à notre formation politique pour assouvir les intérêts de certains lobbys politiques que le parti a bien identifié ». alors, qui sont ces lobbys politiques ? Parle-t-on de certains partis politiques de l’opposition ? Pour quels intérêts veulent-ils semer la division dans le rang du CPR Inganci?
Des questions pour lesquelles les réponses ne vont certainement pas tarder, surtout quand on apprend que les structures dissoutes ont l’intention de demander l’arbitrage de la justice dans ce bras de fer qui les oppose au président du parti. Il faut donc s’attendre à des déballages dans les prochaines semaines. Affaire à suivre.
Oumar Issoufa