Depuis son retrait de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN), le Mouvement patriotique nigérien (MPN Kiishen Kassa) d’Ibrahim Yacoubou ne fait que perdre des militants. Ces derniers quittent en grand nombre pour s’aligner derrière d’autres formations politiques de la MRN où ils pensent véritablement militer et participer à l’œuvre de construction nationale.
Plusieurs cadres et hauts responsables de Kiishen Kassa refusent en effet, de cautionner la décision d’Ibrahim Yacoubou de retirer le MPN de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN). A ce refus, s’ajoute le départ en masse de plusieurs de ses militants vers d’autres partis politiques, en guise de protestation contre la décision hâtive de la direction nationale du parti de quitter la majorité au pouvoir sans pour autant consulter les structures de base.
C’est dans cette situation qu’est intervenue la démission, il y a de cela quelques semaines, de Madame Sani Koubra Abdoulaye, ancien ministre de la Communication qui aurait rejoint le PNDS Tarayya.
La saignée se poursuit au MPN Kishen Kassa. Aujourd’hui, c’est le député national Tanimoune Oumarou, élu sous la bannière de cette formation politique qui refuse, lui aussi, à l’exemple de beaucoup d’autres cadres du parti, à suivre la nouvelle direction prise par le parti, à savoir son ralliement à l’opposition politique. Une décision lourde de conséquences pour cette jeune formation politique qui est en train de perdre de ses militants depuis la décision unilatérale de son président de tourner le dos à la majorité au pouvoir.
Ainsi, pour le député Tanimoune Oumarou de la région Dosso, « cette décision (Ndlr : retrait du parti de la MRN) m’a mis dans une situation très inconfortable, ce qui m’a amené à engager de larges concertations avec mes soutiens politiques en vue de pouvoir me positionner convenablement devant une telle situation ».
En conséquence de quoi, dira-t-il, « je décide de demeurer dans la majorité présidentielle et conséquemment, de soutenir les actions de SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République, comme ce fut le cas depuis l’avènement de la 7ème République, sans discontinuer ».
Oumar Issoufa