Le dimanche dernier, la presse nationale et internationale a visité le site du FLINTLOCK et la base aérienne nigéro-américaine à Agadez. L’objectif de cette visite était de voir comment les militaires de 24 pays africains et occidentaux échanges leurs expériences à travers les exercices militaires dans le cadre du Flintlock 2018.
C’est une sorte de journées portes ouvertes à la presse pour découvrir comment nos militaires partagent leurs expériences pour lutter contre le terrorisme ou l’extrémisme violent. Transportés dans un avion militaire américain, les reporters de la presse nationale et internationale ont vécu pendant 24 heures la vie militaire. Ils ont surtout échangé avec les soldats de différents grades et pays sur cette coopération militaire conjointe entre armées contre le terrorisme.
A la base militaire aérienne nigéro-américaine en construction, il faut dire que le chantier est très avancé. Avec ce joyau, les avions gros porteurs pourraient atterrir ce qui serait un moyen très efficace pour des actions en temps réel de nos armées. A propos de cette base aérienne qui fait couler de l’encre et de la salive, le Colonel Major Barmou et le Colonel Moctar sont fermes que c’est un choix stratégique pertinent au regard du contexte nouveau de lutte contre le terrorisme.
Au niveau de cette base aérienne, le dispositif des renseignements qui constitue l’autre défi de la lutte contre l’extrémisme violent est rassurant. Sous peu, on peut dire sans risque de se tromper que sur le plan des renseignements les terroristes auront des difficultés à tromper la vigilance de nos soldats tant leurs stratégies de communication par tous les canaux est en passe d’être mise à nu. Selon les explications des experts militaires américains et nigériens, il y a de quoi espérer voir de sitôt relever efficacement les défis sécuritaires notamment dans le domaine des renseignements.
En plus des exercices militaires, le Flintlock a aussi des volets socio-économiques certains au profit des populations. En effet, il y a une panoplie d’actions civilo-militaires au bénéfice de la population. Pendant le Flintlock ont lieu des actions humanitaires comme les soins médicaux, le renforcement des capacités aux ONG féminines, des vaccinations au cheptel, le renforcement des capacités des populations face aux catastrophes, etc.
Les exercices de simulation des combats pour traquer les terroristes ont permis aux reporters de mesurer toute la gravité de la situation des soldats sur le terrain. Rappelons que cette année Niamey, Agadez, Ouallam et Tahoua constituent les régions phares du Flintlock.
Elh. M. Souleymane