Confidentiel/Trafic des bébés : la justice nigériane exige  un test ADN sur le couple Hadiza et Hama Amadou !

En Octobre dernier, Niger Inter avait fait cas de l’arrestation d’un certain Boubé et ses complices nigérians avec les bébés litigieux de Hama et Hadiza. Ce Boubé en question serait un ancien consul du Niger à Parakou au Bénin, apprend-on. Même avec des coupures des journaux nigérians certains esprits étaient sceptiques arguant qu’il s’agissait d’une fake news. Cette fois-ci, il n’y a aucun doute que non seulement le Nigeria vient de confirmer la véracité de ces faits mais aussi la justice de ce pays vient d’adresser à l’endroit de la justice nigérienne une requête ‘’d’entraide judiciaire pour conduire un test ADN sur Hadiza Hama Amadou pour déterminer la paternité de deux mineurs : Amadou Fadima Lillian (fille) et Amadou Guellian (garçon). Une copie de cette correspondance est parvenue à la Rédaction de Niger Inter.

 Dans la même correspondance de la justice nigériane, il est précisé que la même demande sera adressée en France pour conduire un test ADN sur Hama Amadou afin de déterminer la paternité de ces enfants mineurs pris avec des malfrats détenant des passeports nigérians. Ces personnes intermédiaires par le biais desquels Hama Amadou aurait voulu faire venir ses prétendus jumeaux en France sont présentement en prison au Nigeria.

Dans la correspondance du procureur nigérian, celui-ci avait indiqué que la commission rogatoire du Nigeria arriverait à Niamey à partir du 15 janvier 2018. Selon nos sources, cette délégation du Nigeria composée de policiers et médecins vient de séjourner en territoire nigérien précisément à Niamey du 18 au 22 janvier pour procéder au test ADN sur Mme Hama Amadou Hadiza.

Il faut dire que cette action de la justice nigériane a été motivée simplement par l’arrestation des indélicats susmentionnés qui voudraient établir des e-passeports nigérians à Amadou Fadima Lillian et Amadou Guellian qui seraient  enfants du couple nigérien Hama Amadou et Hadiza.  Le pot aux roses a été découvert dans le processus d’établissement des passeports aux enfants en leur attribuant la nationalité nigériane. Ils seraient nés selon les faussaires à Bouruku dans l’Etat de Benue State.

Les prévenus sont poursuivis par la justice nigériane sous les chefs d’accusation suivants :

           1. complot en contravention de l’article 10 (h) de la loi sur l’immigration acte  2015 ;

  1. fausse déclaration dans le but de se procurer un passeport pour lui-même ou pour une autre personne, en contravention de l’article 10 (c) de la loi sur l’immigration acte 2015 ;
  2. Trafic illicite de migrants contraires à l’article 65 de la loi sur l’immigration acte 2015 ;
  3. Tentative de commettre une infraction en contravention à l’article 72 de la loi sur l’immigration de 2015
  4.  Assistance illégale d’un citoyen non-nigérian pour se procurer un passeport, en contravention de l’article 12 (2) de la loi sur l’immigration de 2015.

 Il faut dire que cette affaire pourrait retentir au Niger comme un rebondissement de l’affaire des bébés importés qui a connu son épilogue au Niger avec la condamnation des accusés par la Cour d’appel. Certains dont Hadiza Hama Amadou viennent de purger leur peine d’emprisonnement.

Dans une vingtaine de prévenus, il n’y a que Hama Amadou qui avait fait appel de ce jugement. Il prétend que l’affaire serait une persécution politique en dépit du fait qu’un autre leader politique et allié du président Issoufou est également en cause. Mais cette requête venant de la justice nigériane serait un camouflet pour Hama Amadou qui jusqu’ici tente de convaincre l’opinion internationale que la justice nigérienne n’est pas indépendante. Et si d’aventure cette requête du Nigéria arrive à son terme au Niger et en France autant dire que ce serait du pain béni pour Niamey du moment où Hama Amadou a refusé catégoriquement ce fameux test ADN même à la demande de certains partenaires extérieurs. Et dans ce sens, il ne doit s’en prendre qu’à lui-même du moment où c’est par sa turpitude que le juge nigérian a accédé à ce dossier qui pèse gros sur sa carrière politique.

La Rédaction