Le lancement des activités du bureau régional de Niamey de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (ANLTP) a eu lieu hier jeudi 20 juillet au Tribunal de grandes instances hors classe de Niamey en présence du ministre de la justice, des partenaires techniques et financiers et plusieurs invités.
Dans son allocution, S.E.M Raul Matheus Paula, ambassadeur de l’Union Européenne en République du Niger a déclaré : « On ne peut pas parler de la traite des personnes, sans invoquer la corrélation qui existe avec la migration irrégulière, le trafic de produits illicites, et le trafic des migrants. Leur impact sur la situation sécuritaire du pays est préoccupant. C’est pourquoi, l’union européenne par le biais du PAJED II, avec la collaboration de la Mission Eucap Sahel Niger, a soutenu l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (ANLTP), à travers le financement de certaines activités inscrites dans le Plan National de Lutte contre la Traite des Personnes. »
Parlant de l’appui de l’Union Européenne, l’ambassadeur Raul Matheus Paula d’ajouter : « Ainsi l’Agence a bénéficié d’un appui de 297. 276 Euros soit 195. 000. 000 FCFA ayant permis entre autres, la mise en place de trois bureaux régionaux à Tillabéry, Zinder et Agadez. Des activités de renforcements de capacités au profit des magistrats pénalistes et tribunaux d’instance ont été menées, permettant la formation de 200 magistrats ».
Dans le cadre du même PAJED II, l’ANLTP a bénéficié d’un contrat de subvention d’un montant de 249. 988 Euros, soit 163. 981. 650 FCFA qui a permis cette dernière de poursuivre la mise en œuvre d’activités entrant dans le cadre du plan d’action, a précisé le diplomate de l’UE au Niger.
Le ministre de la justice M. Marou Amadou pour sa part a déclaré : « Cette cérémonie au-delà des convenances, revêt donc pour nous une importance particulière en raison des multiples défis que posent la traite et la migration pour un pays comme le nôtre qui remplit la triple fonction de pays de départ, de transit et de destination d’une part, et d’autre part, et de la nécessité de respecter les engagements internationaux et régionaux souscrits. Pour répondre à ces impératifs notre pays s’est doté d’une législation appropriée et d’institutions capables de lutter efficacement contre ces phénomènes qui alimentent une industrie criminelle et menacent la stabilité de toute la sous-région sahélo-saharienne ».
Parlant du lancement du bureau régional de Niamey, Le ministre de la justice a dit : « L’installation du bureau de Niamey fait suite à l’arrêté n°098 du 13 juin portant nomination des responsables des bureaux régionaux de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic illicite des Migrants. Elle intervient dans un contexte où notre pays fait face à des graves crises d’insécurité, qui ne sont pas sans conséquences sur le quotidien de nos populations ».
Le ministre Marou Amadou a conclu son allocution par cet appel : « … j’exhorte les animateurs du bureau mis en place, à faire preuve de courage, de sérénité et surtout de détermination dans cette mission combien noble mais difficile. Je suis convaincu que désormais et plus que jamais, les questions liées à la Traite des Personnes et le Trafic Illicite de Migrants seront davantage traitées avec la plus grande célérité compte tenu des efforts déployés par l’Agence pour se rapprocher de plus en plus des populations vulnérables. »
EMS