L’opinion publique était curieuse de savoir quelle interprétation la Cour d’appel fait de son propre jugement en laissant des personnes condamnées vaquer librement à leurs occupations et ce, des mois durant après leur condamnation le 13 mars 2017 dans la tristement célèbre affaire dite des bébés importés.
Tout est enfin clair en ce sens que depuis hier mercredi, apprend-on, toutes les personnes condamnées sont en train de purger le restant de leurs peines dans les maisons d’arrêts à Niamey et à l’intérieur du pays.
Parmi les plus célèbres d’entre eux, Abdou Labo retourne à Say et Mme Hama Amadou Hadiza à Kollo. Certaines personnes ont déjà purgé une partie ce qui revient à épurer juste le reste de la peine.
Dans le feuilleton babygate, nous l’avons constamment soutenu : si l’étape de jugement au fond n’a pas eu lieu il y a belle lurette c’est justement dû au dilatoire des avocats de la défense qui avaient estimé que tant qu’il n’y aura pas plainte des parents naturels des bébés ou de l’Etat nigérian autant ne pas poursuivre leurs clients. Et cela avait constitué une obstruction totale dans la procédure du traitement de ce dossier. Mais c’était sans compter sur la détermination du ministère public à vouloir rendre justice dans cette affaire.
En son temps, le ministre de la justice M. Marou Amadou l’avait également promis : personne n’échappera à la justice dans cette scabreuse affaire, car nul n’est au-dessus de la loi, avait-il martelé. Il reste que certaines voix discordantes continuent à ressasser que tout ce monde impliqué dans cette affaire (une trentaine de personnes) ne l’a été que juste pour atteindre Hama Amadou. Ceux-là qui contestent l’autorité de la chose jugée versent dans la polémique stérile. Désormais de deux choses l’une : Hama Amadou a le choix de venir purger sa peine ou bien poursuivre son exil doré. That’s the question.
Tiemago Bizo