Dans un pays en transition démocratique comme le Niger, les mouvements sociaux doivent normalement et honnêtement contribuer à l’amélioration de la gouvernance et au dynamisme de notre démocratie.
L’Union des Scolaires Nigériens (USN) a une riche expérience et a payé un lourd tribut dans la lutte pour l’avènement et le renforcement de la démocratie au Niger. Le 10 avril 2017, l’USN a encore connu un autre martyr en la personne de Mala Bagalé. C’est l’occasion de présenter mes sincères condoléances à ses parents, à ses proches et à l’USN. Paix à son âme !
La répression débordante a historiquement montré ses limites et ne saurait être une réponse aux problèmes des scolaires nigériens. Elle ne se justifie pas et elle est condamnable. Les autorités en charge de la plateforme revendicative des scolaires doivent urgemment créer les conditions idoines de la quiétude et de la sérénité pour renouer le dialogue avec l’USN et apporter des réponses à leurs revendications légitimes.
Quant aux dirigeants du mouvement scolaire nigérien, ils doivent être conscients de leur part de responsabilité historique dans le dénouement de la crise. A ce titre, ils doivent jouer leur partition en toute sincérité et en toute autonomie. Ils doivent être studieux et vertueux. Il y va de la crédibilité de leur organisation. De leur vigilance dépendra la conservation et la cohésion de leur cadre organisationnel qui a jusque-là survécu aux visées liquidationnistes et manipulatrices des individus sournois et des regroupements groupusculaires et sectaires.
Dans la configuration politique, syndicale et associative actuelle, ils ont tout intérêt à faire honneur à leur organisation. Ils doivent absolument éviter de pactiser avec les éternels émeutiers opportunistes et autres populistes marginaux et illuminés. Il n’est un secret pour personne qu’Ils font flèche de tout bois et ne voient dans les manifestations scolaires qu’un tremplin pour assouvir leurs intérêts bassement égoïstes et leurs ambitions lâchement déloyales.
A preuve : ils ont circulé des images qui n’ont rien à voir avec le noble combat des étudiants juste pour ameuter ou révolter les populations. La rigueur dans les principes et l’honnêteté de la Direction du mouvement devraient amener les scolaires à se démarquer de cette lâche manœuvre des pyromanes.
De toutes les façons que ces boutefeux se le disent : la paix est un bien commun qui doit être préservé par tous. La noblesse de la cause du mouvement estudiantin nigérien n’a pas besoin d’une telle machination abjecte pour que la cause des étudiants soit entendue.
En substance, je pense qu’il faudrait avoir le sens de la répartie et savoir se démarquer des inepties de ces manipulateurs. Que lumière et justice soient faites et que les âmes de toutes les victimes disparues pour des causes nobles reposent en paix. Amine !
Abdourahaman Zakaria