( Samedi 04 Mars 2017)
Nigériennes, Nigériens, Chers compatriotes,
La frénésie et la grossièreté avec lesquelles Issoufou Mahamadou et son clan ont volé les suffrages du people nigérien, en dissent long sur leur peur d’affronter le bilan de six années de leur gestion chaotique.
Les élections législatives et présidentielles de février et mars 2016 se présentaient, à leurs yeux, comme une question de vie ou de mort. L’échec n’était pas envisageable car, il se traduirait par l’ouverture compromettante de la boite à pandore du régime.
Mais, le temps permet toujours à la vérité de triompher sur le mensonge. Après la supercherie perpétrée, le peuple nigérien découvre, stupéfait, les crimes que le régime aventurier et irresponsable de Issoufou Mahamadou a ourdi contre notre pays.
Grâce à une presse privée patriote, grâce à une société civile entreprenante et dévouée aux idéaux républicains, grâce à une opposition digne et combative, chaque jour lève un peu plus le voile sur une gouvernance hideuse et liberticide. Autant de tares exacerbées par une insolence hors pair par une administration insolente qui a fini par anéantir l’espérance et les aspirations légitimes de nos compatriotes.
Nigériennes, Nigériens, Chers compatriotes
L’opposition politique à toujours mis en évidence les illusions de 6 ans de cafouillages jalonnés d’injustice, de pratiques maffieuses et d’insouciances dénuées de toute valeur politique et morale. L’on se contentera de rappeler que la gouvernance d’Issoufou Mahamadou est un échec cuisant longtemps cachée par la stabilité macroéconomique et financière héritée en 2011. Tous les secteurs économiques portent aujourd’hui les stigmates de sa gestion irresponsable et hasardeuse dont le peuple a fini par découvrir les vrais desseins et le vrai visage.
Au plan institutionnel, les acquis démocratiques et les valeurs républicaines ont été anéantis par une caporalisation du système judiciaire entrainant de ce fait une justice à double vitesse qui embastille les opposants pour un rien et légitime les crimes gravissimes de tous ceux qui soutiennent son régime. Les auteurs de détournements de deniers publics, de trafics de drogues et d’autres fraudes aux concours, sont promus à des hautes fonctions au cabinet d’Issoufou Mahamadou au lieu d’être sanctionnés. Dans le même temps de paisibles citoyens sont inquiétés et arbitrairement incarcérés illustrant parfaitement cette situation de “deux poids, deux mesures”.
Au point de vue économique, le Sieur Issoufou Mahamadou et son régime continuent impunément à détourner les ressources nationales de leurs objets mettant ainsi notre pays, contre toute attente, au bord d’une cessation de payement. Le peuple est à l’agonie devant le syndrome “Tayi Tawri”
Évoluant dans un environnement public clientéliste et surdimensionné seule la dynastie d’Issoufou Mahamadou nage dans l’opulence : gouvernement à taille élastique, postes inutiles et budgétivores à volonté, réalisations de prestige, pour ne citer que ceux-là. Tout le monde mesure aisément comment Issoufou Mahamadou, le OMAR IBN KATHAB des temps modernes, tel un enfant capricieux, obnubilé par un jouet, a fait perdre ressources et temps dans le dossier du train virtuel de Bolloré.
Au plan social, le chao est total. Les enseignants, les élèves et étudiants sont dans l’errance. Les services de santé sont désertés, faute de médicaments et de matériels techniques appropriés. Les travailleurs des collectivités territoriales et des entreprises publiques dans un dénuement total, sont abandonnés à leur sort. Le monde rural se désagrège, s’il n’est voué à une spéculation insensée et insultante. Comme c’est le cas de cette aventureuse tentative d’accaparement des terres du Lac Tchad.
À tout cela s’ajoutent le délitement du tissu social, l’incompétence et les tâtonnements dans la mise en œuvre de l’action gouvernementale ; ce qui compromet gravement notre aspiration au développement.
Le déguerpissement sauvage des commerçants dans les villes de Niamey et Zinder nous rappelle que le régime est insouciant des intérêts du peuple dont il a volé les suffrages.
Chers compatriotes,
L’extrême gravité de deux affaires qui défraient en ce moment même l’actualité, nous prouve, hélas que notre pays n’est pas au bout de ses peines. Ces énièmes affaires nous indiquent que notre pays n’a pas fini de panser les plaies des blessures profondes que lui a infligées ce Guri-système.
La sulfureuse “Affaire Africard” ou Gandougate traduit à elle seule, l’accoutumance du gouvernement à la corruption tout révélant l’incompétence flagrante de ceux qui sont sensés assurer le devenir de notre pays. Déboutés par défaut par le système judiciaire national pour lequel ils ont peu de respect et beaucoup de mépris, les représentants du régime poussent l’outrecuidance au point de banaliser leur comparution devant la Cour Communautaire d’Abidjan. Conséquence : Hormis le ridicule de la situation, notre pays est en proie à une décision de justice qui, si l’on n’y prend garde, risque fort de nous déposséder d’une partie de notre souveraineté nationale. Ce patrimoine à la fois important et symbolique a été acquis grâce aux sacrifices d’autres gouvernants hautement patriotes ; les mêmes que le régime de Issoufou a pourtant régulièrement dénigrés en arguant qu’ils n’ont rien réalisé pour le Niger en comparaison avec les indicateurs fanfarons attribués à la 7ème république. Le reste, vous le savez : plus de deux ans après une sentence judiciaire défavorable tant au niveau national qu’international et surtout après avoir accepté le principe d’une transaction avec Africard dont une des dispositions stipule que le Niger renonce à l’immunité qui le protège en tant qu’Etat, le Premier Ministre, Brigi Rafini, agissant sans doute sur instructions d’Issoufou Mahamadou, a fait résilier le contrat signé avec Africard au profit de tiers plus offrants en pots de vin.
Nigériennes, Nigériens, Chers compatriotes,
“L’Affaire Africard” démontre à n’en point douter aussi, que l’absence de transparence envers le peuple se systématise au sommet de l’Etat. En effet, lorsqu’un journaliste lui posait la question de savoir où “le MONT GREBOUN”est-il passé, Issoufou Mahamadou répondit impassible que l’avion présidentiel était en révision alors qu’en réalité il était sous le coup d’une astreinte diligentée par Africard en territoire français. Aujourd’hui, les nigériens veulent enfin savoir où est passé le Mont Baguezane ? Deviendrait-il lui aussi une affaire “Banguezanegate” ?
Comment toute une nation se fait ainsi abuser du fait de l’amateurisme, de l’insouciance et de l’avidité au gain de ses gouvernants vautours !
Que dire alors de l’affaire des « 200 milliards de SOPAMIN » ? Un journal de la place a crevé l’abcès. La collision du régime avec la mafia internationale est désormais établie. L’imbroglio dont seul, Issoufou Mahamadou a le secret, révèle une autre facette du gangastérisme d’Etat. Contre la ligne de défense de l’ancien directeur de cabinet à la présidence et actuel ministre des finances, l’enjeu de cette affaire n’est nullement une guerre de chiffres. Peu importe qu’il s’agisse de 800 millions ou 200 milliards. Le fait est que, juste quelques mois seulement après son investiture, Issoufou Mahamadou se compromet et compromet notre pays dans un grand trafic financier utilisant paradis fiscaux et sociétés écran dont l’unique motivation est de satisfaire son addiction maladive à l’argent.
On se souvient que dans cette même affaire de supposée vente d’uranium, en 2015 déjà, le pôle judiciaire économique de Paris a ouvert une information judiciaire qui est toujours en cours.
Relativement à la même affaire, selon un journal étranger paru le 16 Janvier 2017, des services spécialisés américains diligentent en ce moment une enquête sur une opération de rachat d’uranium par AREVA ; transaction qui ‘‘tomberait sous le coup de la loi contre la corruption internationale’’. Par ailleurs, l’on se rappelle que l’ancienne PDG de la multinationale française AREVA a été mise en examen en mai 2016 pour faux et usage de faux, abus de biens sociaux, présentation et publication de comptes inexacts en lien avec cette même affaire. C’est à dire que tout porte à croire que le Niger est au centre de cette rocambolesque affaire.
On est donc en droit de penser que notre pays n’est pas au bout de ses déboires avec la justice internationale ; car au-delà de la présomption de détournement financier, il est légitime de penser à la complicité de nos gouvernants dans une opération criminelle condamnable qui semble « naturelle » et « régulière » pour le régime de Issoufou Mahamadou.
Un bihebdomadaire de la place enfonce le clou et aggrave les chefs d’accusation en liant la supercherie transactionnelle au paiement de la rançon réclamée par les ravisseurs des otages d’AREVA.
Nigériennes, Nigériens, Chers compatriotes,
Comment alors ne pas s’indigner du triste sort que Issoufou Mahamadou et son Ministre des Affaires Étrangères d’alors, Bazoum Mohamed, ont plongé notre pays ! En effet, à force de provocations répétées et de prises de position guerrières, ils ont réussi à entrainer notre pays dans une guerre qui n’est pas la sienne. Face à leur impuissance et à leur impréparation, ces mêmes auteurs se retrouvent à demander secours tour à tour aux Français, aux Tchadiens, aux Américains puis aux Allemands transformant ainsi le Niger en pays accueillant le plus de bases militaires étrangères au monde.
Jamais le Niger n’a perdu autant d’âmes, civiles comme militaires en 59 ans d’existence que sous le régime de Issoufou Mahamadou et ce nonobstant la présence des forces étrangères.
De la Conférence Nationale à l’entrée en fonction de Issoufou Mahamadou jamais les institutions de la République n’ont été autant bloquées. C’est ainsi que :
Le Conseil de République est bloqué depuis 5 ans ;
Le Conseil Supérieur de la Magistrature paralysé suite à la démission en bloc des magistrats ;
Le Conseil National du Dialogue Politique (C.N.D.P.) remplacé par un organe où ne siègent que les seuls partis membres de la mouvance présidentielle ;
Le Conseil National de Dialogue social (C.N.D.S.) déserté.
C’est pourquoi :
Face aux dérives de toutes sortes qui menacent la crédibilité de notre justice, 3ème pouvoir constitutionnel, le FRDDR demande à tous les magistrats de se ressaisir et faire le choix entre le peuple au nom duquel la justice est rendue ou celui de servir le prince usurpateur du pouvoir du peuple ;
Le FRDDR rappelle aux associations, partis politiques, comme société civile, intellectuels et opérateurs économiques, producteurs ruraux, artisans et ouvriers que l’histoire de notre pays s’écrira tôt ou tard par des historiens patriotes. Aussi, pour la postérité, nous les invitons à se démarquer de ce pouvoir, par tout moyen à leur convenance et de se joindre à la lutte citoyenne ;
L’opinion nationale et internationale retiendront que les élections présidentielles en république de Gambie ont été plus transparentes et plus crédibles qu’au Niger ; nonobstant cela, Monsieur Issoufou Mahamadou, le peuple vous a regardé arborer les armoiries de la république dont vous n’êtes pas le légitime impétrant. Comme le dit l’adage « temps, la patience est ton roi » ! vous voici, aujourd’hui, mis à nu, au grand jour, par les scandales en tout genre : détournements, corruption, clientélisme, mensonges. Ces travers qui meublent votre gouvernance ont sonné le glas de votre échec sur toute la ligne.
Nulle part dans l’histoire de notre pays, une gouvernance n’a été autant médiocre que sous votre magistère.
Reprenez vos notes, fouillez dans vos souvenirs de vingt années d’épopée d’opposant que vous aimez tant ressasser à toute occasion pour voir s’il y a eu plus incompétent que vous !
Issoufou Mahamadou, le moment est venu de dire aurevoir au peuple du Niger.
Partez !!!!
Partez courageusement et dignement pendant qu’il est encore temps !
Car si vous ne dites pas aurevoir au peuple du Niger, lui vous dira Adieu.
Vive le FRDDR !
Vive la Démocratie !
Vive le République !
Vive le Niger.
Je vous remercie de votre aimable attention !