Côte d’Ivoire: le président Ouattara limoge les chefs des forces de sécurité

En Côte d’Ivoire, les évènements se bousculent et l’agenda politique s’accélère. Après la fin de la colère des militaires, dimanche 8 janvier, la démission du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, dans la matinée de ce lundi 9 janvier, le nouveau président de l’Assemblée nationale a été désigné dans la soirée et c’est Guillaume Soro qui a été très largement réélu. Lundi soir, les chefs des forces de sécurité ont été limogés par décret présidentiel. 

Guillaume Soro a été triomphalement réélu ce lundi avec 95,04 % des suffrages, soit 230 voix en sa faveur. Il faut dire que le seul challenger en face de lui, était le député Evariste Méambly qui, lors de ses cinq minutes d’allocution, en tribune, a davantage suscité les sourires de la part de ses petits camarades députés que les vivats.

Aussi, mission accomplie pour le président sortant qui sera donc le premier haut personnage de l’Etat à prendre ses fonctions dans cette troisième République de Côte d’Ivoire.

Guillaume Soro a annoncé une intervention du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, devant les députés, mardi 10 janvier.

Limogeage des chefs des forces de sécurité

On attendait ce soir de connaître le nom du nouveau chef du gouvernement. Le secrétaire général Amadou Gon Coulibaly se trouvait à la présidence pour une annonce. Ce n’est toutefois pas le nom du nouveau Premier ministre qui a été annoncé, mais plutôt trois limogeages : ceux du chef d’état-major des armées, le général Soumaïla Bakayoko, du commandant suprême de la gendarmerie Gervais Kouakou Kouassi, et du chef de la police, Bredou M’Bia.

Le chef d’état-major des armées Soumaïla Bakayoko a été remplacé par le général de division Sékou Touré.

Le commandant suprême de la gendarmerie, le général Kouakou Kouassi est remplacé par le général de brigade Kouadio Kouakou.

Le directeur général de la police nationale Bredou M’Bia est remplacé par le commissaire divisionnaire Youssouf Kouyaté.

Ces limogeages interviennent après le mouvement des soldats mutins. Ils ne constituent pas tout à fait une surprise tant les mutineries de ce week-end avaient considérablement fâché et courroucé le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Par ailleurs, les mutins avaient eux-mêmes réclamé des changements au sein de leur hiérarchie. Voilà qui est chose faite puisque ce grand ménage a coûté son poste à Soumaïla Bakayoko au profit, donc, du général de division Sékou Touré.

RFI