Le président nigérian Muhammadu Buhari a affirmé samedi que l’armée avait « écrasé » Boko Haram dans l’un des derniers bastions du groupe islamiste dans le pays. Les soldats sont appelés à poursuivre les derniers terroristes en fuite.
Boko Haram est-il sur le point de péricliter ? C’est en tous cas ce que laisse penser la déclaration du chef d’État du Nigeria Muhammadu Buhari. « Je suis ravi et très fier des braves soldats de l’armée nigériane, après avoir appris la nouvelle tant attendue et gratifiante de l’écrasement final des terroristes de Boko Haram au Camp Zéro, leur dernière enclave dans la forêt de Sambisa ».
Depuis plusieurs mois, l’armée menait des opérations dans cette forêt de quelque 1 300 km², située dans l’État du Borno, où des combattants du groupe ont trouvé refuge après des revers militaires.
Poursuivre les terroristes en fuite
Le chef de l’État a salué « la détermination » des troupes nigérianes. « Le chef d’état-major de l’armée m’a appris que le camp était tombé vers 13h35 le vendredi 23 décembre et que les terroristes étaient en fuite, n’ayant nulle part où aller », a ajouté le président, exhortant les soldats à « les poursuivre » et à « les traduire devant la justice ».
Mercredi, l’armée avait affirmé avoir libéré 1 880 civils des mains de Boko Haram et capturé plus de 500 combattants au cours de la semaine écoulée dans la forêt de Sambisa.
Secte salafiste extrémiste à l’origine, Boko Haram s’est mué en mouvement jihadiste à la mort de son fondateur Mohammed Yusuf, en 2009. Les violences du mouvement et leur répression ont fait plus de 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria.
À noter que Boko Haram détient toujours en otage plus de 200 jeunes filles de Chibok, enlevées dans leur lycée en avril 2014.
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Avec AFP