Amoumane Kalakouwa, un ex chef rebelle, a été victime d’une tentative d’assassinat à Agadez. De cette actualité certains ont vite franchi le Rubicon en insinuant qu’il s’agit là d’un conflit communautaire opposant toubou et touareg. Plusieurs sources que nous avions contactées à Agadez démentent cette version des faits. C’est une lecture biaisée qui est à mille lieues de la vérité. L’opinion publique sera d’ailleurs bien édifier un de ces jours puisque selon notre confrère Air Info ‘’les présumés auteurs de l’attaque ont été interpellés par la police’’.
Une de nos sources parle d’un règlement de compte entre trafiquants. Une autre très au parfum des questions sécuritaires à Agadez estime que derrière cette assaille se cache un vaste complot de ceux qui voudraient coute que coute que se déclenche une rébellion au Niger notamment à Agadez. C’est dans ce sens, apprend-on, qu’il y a eu tentative de réactivation de la rébellion toubou. Du moins on a fait croire au monde qu’un embryon de révolte d’obédience toubou serait en gestation. D’autres plus malveillants avaient même abusé des propos d‘Adal Rhoubeid pour faire croire à l’imminence d’une rebellion touaregue.
Certes parmi les présumés assaillants il y a des toubous mais également bien d’autres groupes ethniques et des étrangers. Mais là où le bât blesse c’est cette lutte d’intérêts entre trafiquants que d’aucuns voudraient en faire un problème communautaire. Intervenant sur la question de sécurité dans la région d’Agadez, le président du Conseil régional d’Agadez M. Mohamed Anako a rassuré les populations sur la Radio Sahara FM qu’il est plutôt question de banditisme et selon lui l’Etat ne fera pas de cadeau aux bandits qui seront traqués et traduits en justice conformément aux lois de la République.
A entendre cet autre ex chef rebelle raisonner en républicain et bien d’autres qui ont cru devoir prendre les armes, il y a de quoi se réjouir pour la zone d’Agadez en particulier et le Niger en général. Les vraies préoccupations des populations d’Agadez comme du Niger s’appellent liberté, paix et développement. Cela a été bien compris à Agadez par les ex chefs rebelles et leurs affidés qui s’adonnent résolument aux véritables actions de développement de leurs zones. Pour le reste, bannissons l’amalgame qui voudrait que pour le besoin d’autres causes ou d’autres agendas on oppose des communautés. Le Niger a tant souffert de ces mauvaises pratiques.
EMS