Une cérémonie consacrée à l’installation du comité de gestion du Fonds d’Accès Universel aux services des Télécommunications a eu lieu, hier matin à Niamey. C’est le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique, également Président dudit Comité, M. Yahouza Sadissou, qui a procédé à l’installation des membres du comité en présence du Haut-Commissaire aux NTICs, de la Présidente du Conseil National de Régulation des Télécommunications et de la Poste, du Directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et de la Poste, des Directeurs centraux et généraux des sociétés publiques et privées du secteur et de plusieurs invités.
Le Comité de gestion du Fonds d’Accès Universel aux services des Télécommunications a pour entre autres missions d’établir chaque année un programme prioritaire d’investissement pour l’accès universel aux services ; de définir une stratégie sur cinq (5) lignes d’interventions prioritaires (LIP) qui sont d’étendre la couverture des infrastructures de communications, faciliter l’accès aux infrastructures de communication, offrir des services TIC et des contenus pertinents pour le contexte local et sensibiliser les décideurs des pouvoirs publics, les entreprises, les représentants de la société civile aux bénéfices à tirer des services de télécommunications par notre pays.
Après avoir présenté les membres du comité, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique, M. Yabouza Sadissou a souligné l’importance de la mise en place d’un tel comité. «C’est convaincu du rôle de levier de développement socio-économique que joue le secteur des télécommunications dans les économies modernes que le Gouvernement du Niger, dans sa mission de rendre accessible les services des technologies de l’information et de la communication sur tout le territoire national, a adopté depuis juillet 2007, un document de stratégie d’accès universel aux services de télécommunications en milieu rural et périurbain », a-t-il expliqué.
Selon le ministre, l’analyse des réseaux de télécommunication fixe et mobile faite lors de l’élaboration du document a mis en évidence une très faible couverture en milieu rural pour l’accès au service téléphonique fixe et mobile et une faible pénétration de l’Internet. Ainsi, en 2007 environ 80% des communes rurales ne sont couvertes ni en téléphonie fixe, ni en téléphonie mobile GSM.
Avec les investissements réalisés ces dernières années par l’Etat du Niger et les opérateurs dans le domaine des Tics, l’on note selon le ministre, une nette amélioration du taux de couverture et du taux de pénétration. Toutefois, notre pays enregistre encore les plus faibles taux de la sous-région tandis que la fracture numérique entre les zones urbaines et les zones rurales reste des plus élevées.
En un mot, indiquera M. Yahouza Sadissou, malgré tous les efforts consentis en termes d’investissements à la fois par les pouvoirs publics et les opérateurs privés, les objectifs fixés en 2011 à savoir atteindre un taux de couverture téléphonique de 72% et celui de pénétration de 50% en 2015 n’ont pas été atteints. « Beaucoup reste encore à faire pour combler notre retard dans un secteur qui, une fois développé est susceptible d’élargir considérablement les opportunités économiques des citoyens » a déclaré le ministre en charge des Télécommunications.
«C’est sans doute pour permettre à notre secteur de jouer tout son rôle dans le processus de développement de notre pays que le Gouvernement sous l’impulsion de SE Issoufou Mahamadou est à pied d’œuvre en vue de garantir la couverture en réseau sur l’ensemble du pays et y faciliter l’accès aux populations.
C’est ainsi que dans la Déclaration de Politique Générale de SE Brigi Rafini, Premier Ministre, le 10 juin 2016, le Gouvernement s’est engagé à porter le taux de couverture à 100% et le taux de pénétration en TICs à 70% d’ici 2021 » a conclu M. Yahouza Sadissou.