CE QUE JE PENSE MAIS, OU VA L’AFRIQUE ?

Tout semble croire que  si nous continuons sur cette lancée sans unir nos efforts et nos intelligences pour barrer la route à toutes ces aventures et ces fléaux qui prennent notre continent comme un champ d’expérience de tous ces malheurs, nous allons encore souffrir et nos indépendances et notre liberté auxquelles nous tenons tant risquent de nous échapper .

Notre propre existence risque d’être mise en cause. Nous ne devons pas croiser les bras et regarder disparaître ce que nous avons de plus cher : Notre CONTINENT. Et pourtant les Pères Fondateurs avaient donné le meilleur d’eux mêmes pour arracher dans le sang et dans les larmes notre liberté.

Ahmed Sékou TOURE  disait que  » nous n’avons pas obtenu notre indépendance pour perdre notre liberté «A bon entendeur salut » car il s’adressait à chacun d’entre nous. Nous voulons construire un continent mais occupons nous d’abord de nos Etats  où toute une jeunesse croupie avec des diplômes et sans emploi alors que nos régimes se succèdent en cascades  sans aller à leur terme.

Dans cet éternel recommencement, nous devons faire notre autocritique , notre méa culpa au lieu de nous lamenter, parce que ce qui a réussi ailleurs, dans les autres continents peut bien l’être chez nous. Mais après plus d’un demi siècle de souveraineté, nous  devons revoir notre copie pour l’adapter aux exigences du moment: mettre en place les directives  de  l’OUA.

A  savoir la création d’une monnaie commune, une force panafricaine pour  défendre nos frontières et nos populations au lieu de  chercher à colmater les brèches lorsque les choses vont mal. Ou alors tout bonnement à compter sur des accords de Défense qui devraient d’aiilleurs être caducs. Signés avec des puissances étrangères. Lorsque le danger est juste à nos portes. Alors que nous disposons de tout pour nos protéger contre toutes attaques ou fléau et faire face à quelque danger de quelque nature et d’où qu’il vienne. Nous avons le devoir de mettre en place un marché commun africain pour écouler nos richesses, l’édition d’un passeport continental, j’allais dire Panafricain pour pour permettre à nos peuples de se retrouver sans problèmes, «  une idée parait il qui va bientôt se concrétiser en Juillet nous précise t- on . Tant mieux alors.

La mise en place d’un chemin de  fer  Panafricain et une route transafricaine .Ces objectifs étaient bel et bien logés en bonne place dans les actions qui seraient menées en faveur des populations. La création d’un Centre de recherches scientifiques et un prix Panafricain de littérature sont à la portée de nos Etats si nous  nous écoutons et concevons un vrai projet de société  en nous tendant la main et en y posant chacun sa brique ou sa pierre. En y impliquant tous les citoyens aussi bien de l’Intérieur que de l’Extérieur parce que notre continent et nos Etats demeurent nos propriétés d’abord. Nous n’avons pas  droit à l’inertie dans un continent qui dispose de toutes les richesses aussi bien humaines que naturelles La création de la PANA avait pour objectif de mettre l’Afrique au cœur de l’information qui nous servirait d’autoroute de la Communication Panafricaine. Ironie du sort ,  c’est à RFI que nous devons notre salut car elle nous informe sur ce qui se passe dans nos propres cases avant ceux qui vivent l’évènement.

Alors, si  nous ne nous ressaisissons pas, nous risquerons de le regretter. Et parce que le temps lui ne s’arrête pas. Parce que nous avons perdu trop de temps consacré souvent à des choses inutiles disons à des fitulités alors que nous avons beaucoup à faire .

Abdoulaye  HASSANE   DIALLO  Dr en Sciences Politiques- Journaliste-Auteur.