L’Assemblée nationale a connu à son perchoir plusieurs personnalités, les uns différents des autres. Ce juchoir est devenu par la force des choses un véritable enjeu, une convoitise pour les leaders politiques et leurs formations politiques.
Il faut le dire tout net : le souvenir de la précédente législature est loin d’être reluisant tant ce parlement fut – par moments – un anti modèle, un cauchemar pour les nigériens. Certes, les joutes et invectives au sein du temple de la démocratie sont normales et mêmes nécessaires, mais l’Assemblée de la première législature de la 7ème République était une exception, comme qui dirait, une mauvaise herbe qui avait terni voire souillé l’image du député.
C’est justement cette mauvaise réputation, ce mauvais souvenir de ce parlement iconoclaste qui a fait du choix de l’homme au perchoir un enjeu majeur. Que de convoitises de la part des personnalités des plus en vue pour être aux commandes du parlement de la présente législature. Mais Dieu par sa bonté infinie avait décidé que ce soit M. Ousseini Tinni, un parfait inconnu. Du moins de la majorité des nigériens.
Avec le recul, l’homme commence à convaincre ses compatriotes qu’il constitue une valeur sûre, le genre de profil tant souhaité pour servir le Niger. Au grand dam des politiciens professionnels, ce novice au parlement est en passe de réussir là où beaucoup d’entre eux ont échoué.
Avec un tempérament sage et pondéré comme le chef du gouvernement M. Brigi Rafini, le PAN force de plus en plus l’admiration de ses concitoyens tant par ses discours et son style de commandement. Au retour des parlementaires de l’opposition, au lieu de crier sur eux comme le ferait un frondeur, il les a accueillis avec ‘’sagesse et bonne exhortation ‘’. Il a les mis en confiance d’une certaine manière. Et au finish, le résultat est extraordinaire au regard du climat qui devrait caractériser ce parlement : moins d’absentéisme en plénière comme en commission et vote massif et positif des opposants pour l’adoption des lois et textes à leur appréciation.
C’est un gage de succès pour S.E Ousseini Tinni dont la prouesse subite est en train de convaincre les nigériens que le pays regorge des compétences et des fils valeureux souvent dans l’anonymat le plus total. Il faut justement promouvoir les autres, pas seulement toujours les mêmes. Le pays a besoin de l’apport de tous ses fils. Et en donnant à M. Tinni Ousseini l’opportunité de développer son potentiel, ses camarades du PNDS n’ont pas eu tort de lui faire confiance. Du moins pour ses débuts. Mention spéciale Monsieur le PAN. Vous pouvez mieux faire !
EMS