Le président Issoufou Mahamadou vient de se prononcer juste après l’annonce des résultats provisoires par la CENI qui le déclare vainqueur avec 92,49% des suffrages.
Comme il l’a fait après avoir voté le 20 mars dernier, le président issoufou appelle à un large rassemblement pour construire le Niger. « Il faudrait que la victoire du 20 mars soit la victoire de chaque nigérienne et de chaque nigérien ». Il a félicité le peuple nigérien qui a fait montre de maturité. Il a également remercié la CENI et toutes les institutions et partenaires intervenant dans le processus électoral.
Quant au représentant Spécial de l’ONU Mohamed Ibn Chambas, il a déclaré que : « La CENI vient de publier les résultats. Je félicite le vainqueur, M. Mahamadou Issoufou pour sa réélection. Je saisis cette occasion pour lancer un appel aux Nigériennes et Nigériens pour le maintien de la paix sociale dont ils jouissent. En de telles circonstances, il est important de mettre l’intérêt du pays au-dessus de tout autre intérêt.
Les Nations unies souhaitent que le Niger demeure un modèle de démocratie, basé sur la bonne gouvernance, le respect des institutions et l’Etat de droit, garants de la stabilité et de la sécurité du pays et de la sous-région. » L’opposition de son côté dans une déclaration lue par Amadou Boubacar Cissé avant la proclamation des résultats par la CENI met en garde la Cour Constitutionnelle pour le respect du délais constitutionnel pour permettre à son candidat de faire tous les recours légaux.
Amadou Boubacar Cissé annonce aux nigériens qu’à partir du 1er Avril, fin du mandat actuel du président Issoufou, le pays serait dans un vide juridique. Et il a réaffirmé le rejet des trois scrutins par la COPA 2016 et appelle au même moment à la désobéissance civile à partir de la fin du mandat du président Issoufou. On le voit, entre la volonté de rassemblement du président élu et la volonté de la COPA à instaurer une anarchie dans le pays le fossé est énorme.
Gageons que les appels aux partenaires, les leaders religieux et la main tendue du président Issoufou ramènent les uns et les autres à la raison car dans tous les cas la démocratie ne rime pas avec l’anarchie.
EMS