LE LION FACE AU PHENIX
Un combat entre deux bêtes politiques qui se connaissent bien. Deux dirigeants de formations politiques qui sont de bord idéologiques opposées « Gauche et Droite, Socialiste et Lbéral) L’un HAMA Amadou est le pour produit d’un parti Etat qui a eu du mail avec le second ISSOUFOU Socialiaste . Cest à ce tire que la Conférence Naionale Souveraine fut l’arène de lutte qui avait dénié au parti Etat la légalité de représenter tout seul le peuple nigérien D’où la naissance des autres partis politiques dont le PNDS Tarraya qui va se battre pendant très longtemps avant d’acceder au pouvoir . Cet adversaire HAMA qui deviendra un allié par deux fois pour se partager la gestion du pays avant de se séparer. Telle est l’histoire de ces deux acteurs politiques qui se retrouvent encore aujourd’hui face au destin du Niger. Et qui sait de quoi demain sera –t-il fait ? Ce qui a fait dire à notre Doyen MOUMOUNI Adamou DJERMAKOYE , Colonel de son Etat et père Fondateur du parti ANDP JAMALAHIA en 199O en claquant la porte au MNSD, le parti dont il était l’un des Fon,dateurs , « qu’en politique il ne faut jamais dire impossible » L’histoire lui donne raison lorsqu’on observe la vie politique de notre pays comme celle de l’ensemble de l’Afrique où tout est possible. L’histoire qui se déroule aujourd’hui sous nos yeux est la conséquence d’un processus qui est la philosophie de notre personnel politique. II n’ y a pas de quoi s’étonner .On pourrait aussi dire que notre Démocratie la veut et l’entend ainsi. II faut donc faire avec.
Le Niger est décidement un laboratoire d’expériences politiques .Si bien que nous assistons à des situations éinédites et atypiques , depuis la Conférence Nationale Souveraine en 1991 . En politique , notre pays est sans doute celui qui a parfois démenti les thèses les plus enseignées dans les Instituts d’Etudes Politiques et Universités qui dispensent cette Science . Une Science , cette sorte de météo politique sur laquelle s’adossent les spécialistes de cette discpline pour procéder à des prévisions lors de débats politiques ou pour donner des points à tel ou tel autre candidat favori ou non. En distribuant des opninions à travers des sondages et des analyses et autres sondages. Et le plus souvent ces experts et spécialistes ne se trompent pas, ou se trompent rarement , même si cette science est loin d’être exacte , elle ne se fonde pas sur le hasard. Elle est l’une des plus jeunes des disciplines mais on doit faire avec parce qu’elle régule l’espace politique .
LA VAGUE ROSE
Cependant, les résultats du premier tour des élections couplées du 21 Février, nous firent découvrir effectivement une situation inédite . Un Président candidat ISSOUFOU Mahamadou qui récueille 48, 41 % de suffrages face à un candidat prisonnier , HAMA Amadou avec 17, 71 % de sufrages . Le prisonnier n’est autre que l’Ancien Président de l’Assemblée Nationale, deuxième personnalité de l’Etat et également ancien allier du Président candidat son géolier qu’il affrontera au second tour. Du fond de sa cellule à Filingué . De l’inédit sinon comment peut-on comprendre que l’Etat à travers sa justice , autorise un prisonnier à briguer un mandat Présidentiel. Mais, reconnaissons que c’est aussi au nom de la séparation des pouvoir. II fera sa campagne électorale du fond de sa cellule d’où il échaffaudera sa stratégie de campagne dont le porte voix , un Directeur de campagne qui va porter sa belle parole . Celle qui va émerveiller ses militants et sans doute d’autres citoyens qui avaint fini par croire à sa capacité de diriger le pays, notre très cher Niger. Voilà le paradoxe auquel s’est heurté cette Présidentielle de 2O16 qui enrichira notre répertoire et spécificité nigérienne et qui serviront de matière à réflexion aux Politologues.
UN PRESIDENT CANDIDAT FACE A UN PRISONNIER
Nous retiendrons que cette élection qui a accouché de ces résultats pourtant réels, nous interpelle et nous engage dans une analyse très intéressante de ce « jamais vu ». On peut également dire qu’en plus de ce phénomene , nous avons devant nous un cas d’école où tous les grands partis ont été laminés alors que le grand Baobab , le MNSD Nassara l’adversaire naturel du PNDS TARRAYYA du Président sortant a perdu beaucoup de plumes. Mais, ayant été objet d’un conçançage , comme la CDS Rahama cela ne peut que les affaiblir. Doù les faibles scores avec la multiplication et la multitudes des nouvelles formations politiques en compétition et qui ont abouti à l’éparpillement des voix, certains militants étant désorientés et paumés, ne sachant plus où donner de la tête. Le candidat ISSOUFOU part très favori d’autant plus qu’il a presque terminé sa course avec le score que son seul parti a fait aussi bien avec ses 75 Députés qui s’ajoutent à ceux des alliés . Ce qui sans les nouveaux partis, candidats malheureux qui l’ont rejoint, atteint 119 siège C’est dire que d’ors et déjà qu’il dispose d’ une Majorité absolue, d’ailleurs confortable. II a déjà en mains les cartes pour former un gouvernement. Cependant, le premier coup Kao, n’ayant pas abouti au premier tour, le Président a été contraint d’aller au second pour entamer une nouvelle campagne électorale. Ce qui est un autre effort que son passage au premier tour aurait pu lui faire économiser et le temps et les moyens. Mais, Démocratie oblige.Les deux parties serrent les rangs et comptent leurs troupes . lls y croient toutes à la victoire . En effet, l’opposition a été réguimbée pour avoir empêché la réalisation du premier « Coup Ko » D’ailleurs , les nombreux ralliéments autour du candidat favori, ne freine nullement l’ardeur de l’opposition mettant la chance de son côté également. En effet, ce qui vient de se passer au premier tour , prouve que l’espoir peut être permis en dépit de certaines défections ici ou là pour aller renforcer l’adversaire. Disons le camp d’en face. Ce qui nous rappelle une autre vague Rose en 1981 lorsque la Gauche (Socialistes avec leurs alliés Communistes et Radicaux de Gauche ) avaient scellé un pacte de Proramme Commun . Afin de Gouverner ensemble . Ce fut une belle occasion des Socialistes pour s’installer aux commandes du pays pendant 14 ans . Exit la Droite qui attendra son tour après le départ de François MITTERRAND . En effet, si la mathématique doit jouer en politique, le candidat ISSOUFOU Mahamadou conservera son fauteuil Présidentiel encore en 2016 . A l’issue du deuxième tour le 20 Mars prochain, il pourrait même être accrédité de plus de 60 % de voix, si l’on observe la tendance actuelle. A moins que d’autres imprévus comme au premier tour ne viennent encore bouleverser en chamboulant les pronostics et autres prévisions .
QUEL SERA LE SORT DU CANDIDAT HAMA AU SECOND TOUR ?
Ce serait la question à laquelle doit répondre la justice compte tenu de la séparation des pouvoirs et du délai imparti pour effectuer la campagne du deuxième tour Mais, si une action doit s’effectuer au cours de la campagne électorale qui commence le 5 Mars et si un débat doit etre organisé comment va t-on proceder ? Et d’autre part est ce que HAMA Amadou va –t-il continuer à battre campagne dans sa cellule comme cela a été le cas du candidat prisonnier ? Dans tous les cas, il est hors de question de le juger maintenant pour le grâcier puisqu’il se considère comme détenu d’opinions à cause de ses idées politiques. Et cela, seul le Président en fonction pourrait l’envisager Or, la justice dit que c’est un délit de droit commun qui le fait garder prison. Faut-il d’ailleurs que sa position s’accorde avec celle des juges également. Les prochains jours nous édiffieront une fois de plus lors de ces consultations athypiques qui boulversent toutes les données réelles. De toutes les façons nous verrons ce qui va se faire ? A moins qu’il ne se produise un miracle Nous laisserons cette réponse au citoyen électeur pour dénouer cet embroglio que nous observons avec intérêt et curiosité. Parce que « les voies du Seigneur comme dit l’adage sont immenses ». Nous sommes en plus des fervents croyants. Nous devons nous remettre à Lui . Le peuple Nigérien lui souhaite la paix, la tranquillité et la stabilité et des pouvoirs qui s’achèvent par des élections et des alternances loin des déchirures et des intéruptions brutales.
La CENI s’étant acquité de son devoir républicain en prononçant les résultats provisoires globeaux, reste l’autre parcours du Combattant, la décision de la Cour Contitutionnelle appelée à valider ces résultats. Mais, l’un dans l’autre les Nigériens éliront le 20 Mars leur Président pour un mandat de 5 ans. Celui qui va continuer à construire notre pays qui attend encore beaucoup de nous tous.Et surtout parce que beaucoup reste encore à faire.
Dr Abdoulaye HASSANE DIALLO Politologue, Spécialiste des questions Africaines, Conférencier, Journaliste et Ecrivain