Dans une récente contribution: De l’OUA à l’UA , j’avais défini les péripéties des différentes étapes ,les premières démarches et rencontres organisées hors du continent par nos précurseurs et qui ont permis au continent africain de se loger au sein d’une institution. Je ne m’étais pas intéressé aux détails mais , j’avais néanmoins abordé les grandes dates et diverses manifestations qui allaient aboutir aux axes principaux qui ont conduit à l’OUA. Au moment où vient de s’achever le 26 Sommet de l’UA à Addis Abéba, nous avons pensé que loin de proceder à un bilan positif , notre Institution Panafricaine n’égrene que des problèmes . Sans solutions apparentes en accumulant d’autres difficultés en plus. De Sommets en Conférences, quelles sont les avancées politiques et qu’est ce que le Citoyen « lambda » tire comme avantage dans sa quête quotidienne de son bien être ? Est ce la disjonction de l’UA elle même non en adéquation et en décallage avec les aspirations de ce dernier au nom duquel elle a été mise en place ? Ou alors c’est le résultat des diverses actions des Etats membres qui composent la Structure qui réagissent sur le quotidien de ce citoyen mal gouverné ? L’un dans l’autre, rien ne va en général même si certains Etats tentent de sortir la tête de l’eau . Nous avons encore du pain sur la planche. Notre analyse porte sur une réfléxion globale de la gestion de nos Etats africains qui ont sans doute négligé de porter leurs efforts sur la construction de l’Union . J’allais le dire de l’Unité de l’Afrique. Au profit peut être de leurs pays respectifs. Pour peut être cette fois ci des bilans et résultats électoralistes, comme preuve de bonne gouvernance ? En négligeant l’Unité de nos peuples qui pourrait aboutir à la mise en commun et du partage de nos richesses. Oublie -t-on peut encore l’adage suivant « Seul on va vite mais ensemble on va plus loin »
La fin de la deuxième guerre mondiale, avait permis aux Panafricanistes de reprendre de plus bel les manifestations et les congrès, cette fois-ci en terre africaine, sur le continent pour se libérer du joug colonial. II s’agissait entre autre du Ghana cet ancien empire qui n’avait jamais accepté la domination coloniale C’est ainsi que des grands leaders comme le Dr Kwame N’KRUMAH, le nationaliste et Panarabiste le Colonel Gamel Abdoul NASSER d’Egypte et tant d’autres, avaient décidé de continuer la lutte sur le terrain. Ils décidèrent donc d’organiser la première Conférence Panafricaine d’Accra au Ghana en 1950. Les Congressistes s’étaient encore retrouvés pour continuer leurs travaux afin de préparer la grande rencontre, celle qui doit enfin aboutir à la mise en place d’un organisme d’unité au niveau continental . Le Congrès de Kumassi avait déjà évoqué la création d’un espace militaire africain, mais le mot d’ordre était d’abord l’indépendance des pays africains encore sous domination coloniale. Ensuite l’unité s’en suivra. Voilà dans la logique du moment, les axes prioritaires pour le continent occupé. Tels étaient les objectifs que s’étaient assignés les délégués à cette rencontre tant attendue par tous les peuples africains avides de liberté et aspirant à un monde meilleur, à des lendemains plus enchanteurs.
En effet, l’Afrique exposée à tant de fléaux, n’avait d’autre choix que de se serrer les coudes pour susciter une cohésion et une vigilance accrues et soutenues. C’est pour quoi, les Chefs d’Etats des pays déjà indépendants: l’Egyptien Gamel Adbel NASSER, qui incarnait les Jeunes Officiers libres avaient pris le pouvoir en renversant la monarchie du Général NEGUIB ( et vainqueur lors des évènements du Canal de Suez en s’opposant aux armées impérialistes britanniques et Israéliennes) et le Premier Ministre Indien Jawahantal Nehru auxquels il faut ajouter le Chef d’Etat Indonésien SOEKARNO, représentaient une partie du noyau dur de ces revendications. Nous devons également reconnaitre la fermeté et l’apport non négligeable du Maréchal le Président Yougoslave Joseph Broz TITO qui avait combattu les armes à la main pour libérer son pays. II sera de la partie pour aider les peuples africains à recouvrer leur liberté. En 1958 deux grandes rencontres auront lieu l’une à Cotonou au Bénin ancien Dahomey et celle d’Accra au Ghana qui se complétaient parce qu’elles avaient comme objectif : l’organisation des Etats africains indépendants ou en voie de l’être et qui tenaient à l’Unité Africaine dans un continent fort et solidaire. Ces manifestations avaient permis aux délégués des toutes les sensibilités politiques : Socialistes, Communistes et Libéraux d’échanger sur le sort de l’Afrique. Le Dr N’KRUMAH , défendait l’Unité du Continent avec toutes ses forces et invitait les participants qui étaient aussi à Cotonou dont SOUROU Migan APITHY, du Dahomey, Leopold SENGHOR du Sénégal à les rejoindre. II deviendront futurs Présidents de leurs pays respectifs. Etait aussi présent à cette rencontre historique Djibo BAKARY Nigérien, opposant charismatique, leader incontesté du Sawaba une des figures emblématiques du Panafricanisme et de l’Unité totale et immédiate du continent. Et qui votera NON au Rférendum de 1958 comme Sékou de Guinnée entrant ainsi dans l’Histoire Politique du Niger comme un dirigeant Nationaliste et Patriote
L’AFRIQUE SUR LE CHEMIN D’UNE MUTATION POLITIQUE
Le moment était tout indiqué où les tenants aux indépendances et adeptes de l’Unité Africaine, répétaient haut et fort que, l’Afrique devait aspirer à la gestion de son propre destin. En effet, hommes politiques, syndicalistes et la jeunesse entendaient replacer nos peuples dans leurs droits Et l’année 1958 sera celle de la rupture avec le «Non de Ahmed Sékou Touré, syndicaliste et homme politique leader du RDA qui dira refusera l’offre du Général de GAULLE Président Français qui organisera un référendum. La Guinée quittera le pré -carré français pour s’acheminer vers une indépendance totale et immédiate. Le Président SENGHOR lui finira par voter Oui à l’indépendance dans la Communauté Franco Africaine avec plusieurs autres pays Au Niger le RDA va voter oui soutenu par la France dans cette compétition du référendum au détriment du SAWABA de Djibo Bakary qui avait opté pour le NON. De toutes les façons il y a eu une fracture au niveau des indépendances qui se traduira sur le terrain par les tenants d’une Afrique indépendante sans condition et dans
l’immédiat avec un gouvernement continental. Ceux-ci incarnaient les progressistes qui voulaient aussi une Afrique qui va décider seule de son sort à l’opposé il y avait les modérés qui aspiraient à une unité graduelle qui passerait par des regroupements régionaux UDEAC, UDEA,UAM , LE CONSEIL DE L’ENTENTE,OCAM,UMA, ect …
Les uns et les autres tout en ayant en vue l’indépendance et l’Unité du Continent se battaient pour aboutir à leur objectif. C’est ainsi que de réunions en rencontres, des ténors comme Modibo KEITA du MALI progressiste et combattant de première heure Ahmed Sékou TOURE, Ahmed BEN BELLA étaient de tous les combats aux côtés de leurs pairs. L’Afrique état convoitée en ce moment là si bien que l’ex Président américain Richar NIXON revenant d’un voyage en Afrique au Ghana en 1958, déclarait » Ce continent est la partie du monde qui actuellement, se transforme le plus vite, tandis que ses habitants se libèrent du statut colonial et endossent les responsabilités de l’indépendance, pouvant bien constituer le facteur décisif de la liberté et du Communisme international. »Un point de vue émanant d’un Président des Etats Unis et de surcroît Républicain, prouve que les choses bougeaient en Afrique et que dans un proche avenir, les pays du continent allaient prendre en mains leur destin. Un signe annonciateur d’un bouleversement toujours politique dans un Continent qui était administré par les puissances coloniales dominatrices et qui nous avai t’on détourné de nos aspirations. Celles de prendre en mains nos propres affaires en nous impliquant dans la gestion de notre patrimoine commun après avoir créé les conditions nécessaires et idoines . .
L’UNITE DU CONTINENT EST CERTAINEMENT REALISABLE
En effet, au fur et à mesure que le temps avançait, les africains s’organisaient également pour atteindre leur objectif qui était l’Unité quelle qu’en soit la forme qu’elle prendra. Mais , cela n’était pas facile au regard des manœuvres sournoises que les relents de colonisation engageaient afin de diviser ou de retarder cette Unité. II aura fallu beaucoup de tact, de souplesse, d’intelligence et surtout de courage pour cela. Cependant, l’idée de créer une institution était tellement ancrée dans la tête de ceux qui tenaient à rassembler les peuples d’Afrique que, l’espoir ne pouvait pas être vain. D’ailleurs, bien avant la création de l’OUA, il y avait eu de véritables tentatives de regroupements entre certains comme ce fut le cas en 1958 lorsque fut mise en place l’Union Ghana-Guinée-Mali, pays frontaliers qui voulaient mettre en commun leurs ressources en vue de les contrôler et de les gérer convenablement. Cette idée de vouloir mettre toutes leurs potentialités aussi bien économiques qu’humaines pour servir leurs populations, avait été saluée par bien d’africains . Scellée seulement le 23 Septembre 1958, cette Union sera enterrée en 1960, 2 ans après, laissant un goût amer à tous ceux qui espéraient que le Continent allait prendre son destin en charge Ces entraves émanaient des actions impérialistes pour empêcher à nos pays de trouver leurs marques pour décoller. La période était cruciale et propice aux africains pour se démarquer et se détacher de l’ancien colonisateur afin de trouver leur propre voie. Mais c’est ignorer la capacité de nuisance de ceux qui voulaient barrer la route du progrès de nos peuples qui possédaient des immenses richesses non encore exploitées. C’est ainsi qu’en 1959, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Dahomey (actuel Bénin), la Haute Volta (actuel Burkina) et qui seront rejoints par le Togo , vont créer l’espace dénommé Conseil de l’Entente qui résistera à l’épreuve du temps et des intrigues plus de 60 ans après. Nous devons cette œuvre aux Chefs d’Etats de ces pays , fondateurs de cette organisation et qui étaient Mr HOUPHOUET Boigny de la Côte d’Ivoire, Maurice YAMEOGO, M Hubert MAGA du Dahomey et Silvanus OLYMPIO du Togo. Mais nous devons aussi cette résistance à tous les Chefs D’Etat qui se sont succédé en dépit des divers changements des régimes dans ces pays. En Janvier 1959, 4 Chefs d’Etats de l’Afrique Equatoriale Française, le Gabon, le Tchad, le Congo Brazzaville le Cameroun et le Centrafrique créent à Paris l’Union des Etats Equatoriaux (UEE). En 1962, ils décidèrent de la mise en place d’un Organisme Economique, l’Union de l’Afrique Equatoriale. Ce qui a fait dire au journaliste et écrivain Philippe DECRAENNE dans son livre « le Panafricanisme » que les 4 Chefs d’Etat voulaient tenir compte de la force psychologique qui s’en dégageait à un moment où l’on ne cessait de parler de l Union des Africains. »
En 1960, également nous retiendrons que la création d’une compagnie aérienne Panafricaine Air Afrique en vue de désenclaver le continent avait été accueillie avec ferveur. Mais, sa disparition catastrophique, a laissé un goût amer aux peuples d’Afrique, privés d’un outil qui leur permettait de se déplacer et d’écouler leurs marchandises, même hors de leurs frontières. Ce qui a réduit l’espace de gestation des peuples hors de leurs pays, les confinant le plus souvent chez eux, si ce n’est en déboursant d’énormes sommes pour emprunter des vols plus chers. La Souveraineté des Etats avait pris du plomb dans l’aile. En 1960, la Fédération du Mali mise en place par le Ghana et le Mali suscitera des espoirs mais va éclate aussi pour des raisons politiques , 2 mois après sa création. Toutes ces ratées ne freineront pas l’ardeur des bâtisseurs de l’Unité de l’Afrique. Bien au contraire, les rencontres vont s’accélérer et au mois de Mai 1963, plus précisément, les Chefs d’Etats et de Gouvernements (32) vont tenir un Sommet à Addis Abéba pour discuter, échanger, proposer la création d’un organisme Panafricain. Pendant plusieurs jours les Ministres des Affaires Africains vont plancher à Addis Abéba en Ethiopie avant de céder leurs fauteuils aux Chefs d’Etats qui décideront de la naissance de l’Organisation de l’Unité Africaine, l’OUA le 25 Mai 1963 non sans des chaudes discussions assez houleuses. Cependant, face à l’importance du sujet et de l’intérêt suprême du continent et de ces peuples, les discussions vont aboutir heureusements à un conscensus.Tous les Congrès, toutes les rencontres et manifestations ont convaincu les dirigeants africains à doter le Continent d’un instrument assez dynamique pour d’abord unir nos peuples dans une liberté totale , gérer nos économies et nos richesses dans un partenariat « gagnant gagnant» une idée très chère au Dr N’Kawmé N’KRUMAH, l’Osagséfo. Les nombreux problèmes qui se posaient et se posent toujours à l’Afrique méritent d’être traités avec lucidité, sang froid sérieux et responsabilité.
L’AFRIQUE A LA RECHERCHE D’UN CONSENSUS
L’ancien Président du Congo Léopoldville (actuel Zaïre) Fulbert YOULOU proposait dès le mois de Janvier 1960 , une structure dénommée Etats Unis d’Afrique Centrale, un regroupement qui, d’après lui prendrait la forme d’une Fédération souple à l’image du Conseil de l’Entente (dont les textes avaient aussi servi entre autres de modèle aux Chefs d’Etats réunis à Addis Abéba) pour la création de l’OUA. Nous pensons qu’après tant de combats engagés par les africains pour lutter contre l’occupation coloniales et la prise de conscience, le temps était arrivé de se tendre la main et d’unir nos efforts pour partager douleur et bonheur. C’est pourquoi, les Chefs d’Etats au Sommet de 1963, avaient décidé de lever les rideaux de leurs travaux sur l’OUA née dans la douleur. Certains d’entre les pères fondateurs s’étaient exprimés sagement. Le Président N’KRUMAH l’un des pères fondateurs, avait exprimé ces phrases «Divisés , nous sommes faibles, Unie, l’Afrique pourra devenir et pour de bon, une des grandes forces de ce monde. Je suis profondément et sincèrement persuadé qu’avec notre sagesse ancestrale et notre dignité, notre respect inné pour la vie humaine, l’intense humanité qui est notre héritage, la race Africaine unie sous un gouvernement Fédéral, émergera non pas comme un énième bloc prompt à étaler sa richesse et sa force, mais comme une Grande Force dont la grandeur est indestructible parce qu’elle est bâtie non pas sur la terreur, l’envie et la suspicion ni gagnée aux dépends des autres, mais sur l’espoir, la confiance, l’amitié et dirigée pour le bien de toute l’humanité . » Qui dit mieux ?
D’autres dirigeants avaient , au Sommet tenu des discours responsables dans ce sens. La naissance de l’OUA devait être le point de départ et le fruit des nobles luttes pour construire nos Etats et bâtir notre Continent. Plusieurs Sommets et rencontres des dirigeants s’étaient tenus et plusieurs décisions avaient toujours été formulées mais la construction tardait. Pire des interruptions des pouvoirs démocratiques par des coups d’état, avaients émaillé nos indépendances. Certes, l’OUA a soutenu et aidé des pays encore sous domination coloniale à se libérer , mais les idées des pères fondateurs avaient parfois rencontré des bloquages malgré tout. Ce qui a placé nos Etats dans des situations inconfortables. Aujourd’hui encore, la transformation de l’OUA cette vieille Dame en Union Africaine en 2002 de Durban à Syrte en Lybie, n’a toujours pas permis d’atteindre ses objectifs. Au regard des évènements auquels font face les peuples africains. Le Continent est déchiré par des bombes que déversent des avions de combats Occidentaux comme en terre sœur Libyenne et qui ont tué des milliers d’innocents sous prétexte que le régime était dictatorial. Aujourd’hui encore ce brave peuple souffre et nos pays frères et voisins, le Mali, le Nigéria, le Burkina , le Tchad , le notre le Niger, payent cher le prix de ces escapades et les folies meurtrières des hommes ignobles . IIs envahssent nos Cités et égorgent femmes, enfants vieillards sous le fallacieux discours d’une religion sans visage ni nom .Contraire à toutes les lois de l’Humanité .
MAIS , OU VA L’AFRIQUE ?
Tout semble croire que si nous continuons sur cette lancée sans unir nos efforts et nos intelligences pour barrer la route à toutes ces aventuriers et ces fléaux qui s’arrogent le droit de prendre en otage notre continent, nous serons dépeuplés. Si nous ne prenons garde, ces bombes déversées sur des pays africains pour servir de champs d’expériences de tous ces malheurs, nous allons encore souffrir et nos indépendances et notre liberté auxquelles nous tenons tant, risqueraient de nous échapper. Notre propre existence risque d’être mise en cause si elle ne l’est déjà. Nous ne devons pas croiser les bras et regarder disparaître ce que nous avons de plus cher notre berceau ce Continent. Alors que les pères fondateurs de cette Institution Panfricaine , avaient donné le meilleur d’eux mêmes pour arracher dans le sang et dans les larmes notre liberté. Ahmed Sékou TOURE disait que » Nous n’avons pas obtenu notre indépendance pour perdre notre liberté . A bon entendeur salut car il s’adressait à chacun d’entre nous. Si nous voulons construire un continent,à l’image de l’Europe, nous devons nous occuper de nos Etats où toute une jeunesse diplômée mais sans emploi . Alors que nos régimes se succèdent en cascades sans aller à leur terme. Dans cet éternel recommencement, nous devons faire notre autocritique au lieu de nous lamenter parce que ce qui a réussi dans les autres continents peut bien l’être chez nous. Mais après plus de 60 ans de Souveraine, nous devons revoir notre copie pour l’adapter aux exigences du moment: mettre en place les directives de l’OUA , aujourd’hui UA . A savoir la création d’une monnaie, une force panafricaine pour défendre nos frontières au lieu de chercher à colmater les brèches lorsque les choses vont mal. Nous devons avoir avoir le courage de récuser la CPI ce monstre qui ne broie que « du Noir » Nous avons le devoir de mettre en place un marché commun africain pour écouler nos richesses, l’édition d’un passeport continental, j’allais dire Panafricain pour faciliter à nos peuples de se retrouver sans problèmes, la mise en place d’un chemin de fer et une route transafricains . Ces objectifs étaient bel et bien logés en bonne place dans les actions prioritaires qui seraient menées en faveur des populations. La création d’un Centre de recherches scientifiques et un prix Panafricain de Littérature sont à la portée de nos Etats si seulement , nous nous écoutons et concevons un vrai projet de société en nous tendant la main et en y posant chacun sa brique ou sa pierre. En y impliquant tous les citoyens aussi bien de l’Intérieur que de l’Extérieur parce que notre Continent et nos Etats doivent nos propriétés d’abord. Nous n’avons pas droit à l’inertie dans un continent qui dispose de toutes les richesses aussi bien humaines que naturelles. La création de la PANA avait pour objectif de mettre l’Afrique au cœur de l’information qui nous servirait d’autoroute de la Communication Panafricaine. Cependant c’est à RFI que nous devons notre salut car il nous informe sur ce qui se passe dans nos propres cases avant ceux qui vivent l’évènement ou sibissent les effets. Alors si nous ne nous ressaisissons pas, nous risquerons de le regretter. Et parce que le temps lui ne s’arrête pas. Au lieu donc de passer tout notre temps à nous contredire, à nous divertir, à nous compromettre, à nous entredéchier, à nous trahir, à nous méfier les uns des autres, nous devons assumer chacun sa part dans la construction . Du pays et de notre Continent dont chacun de nous à la responsabilité. Nous sommes en période électorale pour les uns et les autres pour renouveler nos dirigeants pour un nouveau mandat. Nous devons aller aux urnes mais nous devons aussi nous respecter pendant les campagnes électorales pour ne pas détruire ce qui a déjà été bâti avec sang, larmes et sueurs, intelligence et courage. Fruit des efforts fournis par nos devanciers et le brave peuple durant des décennies entières. Enfin courage et bonne chance à tous et surtout à nos peuples. Et que les meilleurs gagnent. Même si comme l’avait dit Louis XVI « en politique on donne toujours ce qu’on n’a pas alors qu’on promet ce qu’on ne peut pas donner » II faut cependant faire avec.
Aboulaye HASSANE DIALLO Dr en Sciences Politologue, Spécialiste des questions africaines, Journaliste , Ecrivain