C’est par 74 voix pour ; o voix contre et o abstention que les députés ont approuvé le projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence dans la région de Diffa. Selon l’article 1er de ce texte «l’état d’urgence proclamé par décret 2015-543/PRN/MISPD/ACR/ du 14 octobre 2015, dans la région de Diffa est prorogé pour une durée de trois (3) mois, du 29 octobre 2015 au 26 janvier 2016».
En défendant ce projet de loi devant l’Assemblée nationale, le ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité publique, M. Hassoumi Massoudou a brossé aux députés la situation d’insécurité que les éléments terroristes de Boko Haram ont créée dans la région de Diffa particulièrement dans les zones autour du lac Tchad frontalières avec le Nigeria, une situation dans laquelle les populations civiles payent un lourd tribut.
D’après le Rapport de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale, saisie au fond, ce qui se passe dans ces zones de Diffa relève des «graves atteintes à l’intégrité du territoire national, à l’ordre public et aux droits de l’homme. La menace, précise le Rapport, persiste encore et a évolué pour revêtir l’aspect de pose de mines, de harcèlement de troupes, d’attentats suicides avec utilisation de femmes en hijab et tout autre moyen d’une guerre asymétrique». Bref, face à la complexité des opérations de lutte contre Boko Haram dans cette région de Diffa, les députés ne pouvaient pas refuser au gouvernement cet instrument juridique qu’est l’état d’urgence pour gérer la situation.
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