A la suite des actes de vandalisme perpétrés par des scolaires lundi dernier à Niamey, nous avons appris à Nigerinter avec surprise que les télévisions Bonferey et RTT ont été prises à partie par la police. On reprocherait à ces medias leur complicité avec les manifestants.
A notre avis, il n’y a rien à redire sur le fait qu’un media soit sur le lieu d’une manifestation. C’est sa vocation de rendre compte des faits « tels quels ». Même dans l’hypothèse où ces medias seraient de connivence avec les commanditaires de la casse, ce n’est pas une raison suffisante pour la police de les maltraiter de la sorte en ce sens que le gouvernement pourrait aisément recourir au Conseil Supérieur de la Communication, organe de régulation des médias en cas d’un traitement qui jure avec l’éthique et la déontologie de la presse.
Il faut le dire tout net, il est grand temps qu’on se dise que la liberté de la presse constitue un des critères des principes démocratiques aujourd’hui dans le monde et par ricochet de la bonne gouvernance. Et nous constatons que chaque année les gouvernants de par le monde sont sensibles sur les notes qu’ils reçoivent de leur comportement face à la presse.
Qui plus est, avec les réseaux sociaux, la censure n’est-elle pas en passe d’être reléguée au passé ? En effet, si hier les gouvernants pourraient priver la presse indépendante de la publicité pour la rendre aléatoire, aujourd’hui les nouveaux médias sous le royaume de Mark Zuckerberg (Facebook) se moquent de la censure.
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A notre humble avis, la bonne attitude d’un gouvernement qui comprend bien ces enjeux et défis du temps consiste plutôt à bien communiquer. Il faudrait que les ministres et autres responsables gouvernementaux soient à jour. Ailleurs, c’est depuis belles lurettes que les responsables échangent directement avec les citoyens à travers les réseaux sociaux.
Face à une situation, un simple tweet d’un responsable permet aux citoyens d’être informés en temps réel comme une dépêche d’agence de presse. C’est dire qu’il nous faut désormais une nouvelle approche de la communication. Une simple nécessité du moment. L’air du temps comme dirait l’autre. Et c’est pourquoi, nous disons non aux actes liberticides contre la presse !
EMS