Le MOJEN (mouvement des jeunes pour l’émergence du Niger) est-il une organisation de la société civile ou un parti politique? Le moins qu’on puisse dire c’est que la structure de Sirajo Issa se confine dans une posture de confusion de genre terrible. Alors que l’opposition politique tarde à publier son livre blanc Tome 2, le Mojen se trouve à son nième, les uns plus burlesques que les autres. Pourtant dans un pays ou tout est urgent, il ne manque certainement pas de chantiers non battus par les politiciens pour Sirajo Issa et compagnies pour faire œuvre utile au nom de la jeunesse nigérienne, pour ainsi dire.
Mais nul n’est dupe, ce regroupement en mal de crédibilité dont le leader s’érige en activiste en chef en matière de propagation des fausses nouvelles donne l’impression d’être un machin de lutte politique d’arrière garde aux soldes aux de la lâcheté érigée comme principe politique par certains. Les organisations de la société civile dignes de ce nom n’agissent pas par un coup de tête. Elles ont une certaine éthique, une certaine déontologie faite de rigueur et de pédagogie qui tranche avec un discours ordurier, politicien ou corporatiste. Le comble du ridicule : Sirajo fit un jour une déclaration dans laquelle il affirme de façon péremptoire que la télévision Bonferey était fermée par les autorités.
Apres coup, Sieur Sirajo, toute honte bue, était revenu publiquement faire son propre démenti en s’excusant auprès des autorités en place. Et justement comme le ridicule ne tue pas au Niger, c’est le même Mojen de Sirajo qui crie à la dictature et au bâillonnement des libertés au Niger ! Les nigériens sont témoins que les déclarations du Mojen sont plus fréquentes que le conseil des ministres. Et Sirajo n’est pas satisfait de sa liberté d’expression !
Dans le chapitre des déclarations justement, il a sans conteste battu le record national tant il a pris gout de tirer sur tout ce qui bouge. Je me suis amusé à faire la compilation des déclarations de Sirajo. En les analysant, je peux affirmer sans risque de me tromper que de deux choses l’une : soit Sirajo c’est un larbin, bras arme tapis dans la société civile agissant au nom de X soit il finira très bientôt par suivre les traces de Mahamane Hamissou en créant son propre parti politique. Ce qui serait d’ailleurs plus cohérent de sa part que de tenir l’image des organisations de la société civile. L’analyse du discours du Mojen met en évidence le fait que cette organisation se démarque de la société civile. Et c’est un problème assez délicat pour cette organisation qui ne voit que du rouge au Niger. Si l’on s’en tient aux déclarations du Mojen, on a l’impression que le gouvernement de la 7eme République n’a jamais rien fait de bon tant l’esprit de ces jeunes gens est négatif, defaitiste et confus.
Si le Mojen est véritablement pour la jeunesse, il doit au moins se féliciter que des jeunes ont connu l’espoir avec la 7eme République en leur donnant des numéros matricules après au moins une dizaine d’années avec le statut de contractuels sans aucune chance de carrière. D’autres à la place d’Issoufou avaient pensé que cela grèverait simplement le budget de l’Etat avec leur sombre dessein de détourner cet argent censé être payé en salaire aux enfants du peuple.
Pourtant les organisations de la société civile ne sont pas la forcement pour s’opposer systématiquement au gouvernement. Elles doivent jouer un rôle complémentaire en prenant en charge certaines questions soit à les faire avancer en partenariat avec les pouvoirs publics soit en faisant du lobbying a l’endroit d’autres partenaires.
L’attitude du Mojen rappelle le cas d’un opposant à la renaissance du Niger quand il était à l’extérieur du pays. Il était enclin à faire la critique pour la critique quand il s’agit du régime d’Issoufou. Quand il est rentré chez lui à Dosso, c’est lui qui disait à ses amis à l’extérieur, en regrettant sa posture antérieure, que le pays avance et que Dosso a démenti ses prétentions partisanes d’alors. Le pire c’est que les jeunes du Mojen vivent au Niger mais eux ils ne voient que du noir.
Moralité : il ne sert à rien d’être négatif. Le Niger doit se construire. Et c’est en étant positif qu’on pourrait renverser la tendance. A Niger Inter nous sommes dans tous les combats pour promouvoir l’image de marque de notre pays et le bien être de notre peuple. Nous sommes conscients que « les hommes passent quels qu’ils soient, seul le pays reste et demeure et c’est le pays qu’il faut considérer ».
Tiemago Bizo