« J’en appelle à votre sens de responsabilité, pour que sans tarder, nous puissions faire diligence et adopter ce projet de loi », déclare SE. Amadou Salifou

« BISMILLAHI RAHAMINI RAHIM
Mesdames et Messieurs
« Pour la deuxième fois au cours de cette année 2015, nous nous retrouvons en session extraordinaire et cela compte tenu du contexte sécuritaire extrêmement tendu qui caractérise la partie Est de notre pays.

Mes chers Collègues députés,

Le 09 février passé, nous nous sommes réunis pour répondre à la requête du Président de la République visant à obtenir de notre institution, l’autorisation d’envoyer des troupes en zone d’opérations dans le cadre de la Force Mixte Multinationale dans le bassin du Lac Tchad. Nous avions à cette occasion, mené des débats sereins, pleins de courtoisie et de sagesse, à l’issue desquels nous avions, dans un vote unanime répondu favorablement à cette demande légale du Président Issoufou Mahamadou, lui donnant ainsi les moyens d’actions promptes et décisives.

Je saisis donc cette occasion pour vous adresser mes remerciements et surtout mes félicitations pour cet élan patriotique salué par tous et qui a donné le ton d’un sursaut de solidarité sans égal, de la part de nos concitoyens envers nos combattants se sacrifiant jour et nuit, pour notre sécurité et celle de nos biens. Je vous invite ici à observer une minute de prière à la mémoire de tous les nigériens, civils et militaires, tombés dans cette guerre contre la secte BokoHaram.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Mesdames et messieurs,

La guerre contre les forces maléfiques de Boko Haram, persiste et se complique de jour en jour à certains égards et cela malgré la détermination de la force mixte multinationale. Elle fait malheureusement davantage de victimes aussi bien parmi les Forces de Défense et de Sécurité, que parmi les populations civiles. Pourtant d’importantes mesures sont prises pour arrêter sa progression y compris l’institution de l’état d’urgence dans la zone du conflit.

A ce jour, la durée réglementaire de quinze jours de l’état d’urgence est expirée et la loi N°98-024 du 11 août 1998 exige que ce soit une loi qui la proroge. C’est pourquoi, la présente session extraordinaire est convoquée conformément à l’article 92 de la Constitution du 25 novembre 2010 en vue d’examiner et d’adopter un projet de loi sur la prorogation de l’état d’urgence. En effet, face à cette guerre asymétrique, il fallait donner au gouvernement et à nos Forces de Défense et de Sécurité, les moyens administratifs, juridiques et logistiques nécessaires pour éradiquer définitivement cette gangrène qu’est Boko Haram. II faut donc lui appliquer la thérapie adéquate avant qu’elle ne gagne d’autres zones par le phénomène de l’infiltration.

Honorables députés,

Notre rôle dans ce combat est d’affirmer et de matérialiser notre disponibilité dans la définition et la mobilisation de ces moyens. C’est pour cette raison que, encore une fois, j’en appelle à votre sens de responsabilité, pour que sans tarder, nous puissions faire diligence et adopter ce projet de loi. C’est tout au moins la contribution attendue de nous et nous n’avons aucun droit d’y transiger car l’insécurité persiste dans la région de Diffa et le temps joue contre nous. Il nous faut tout mettre en œuvre pour la circonscrire et l’éradiquer. C’est le prix de la paix et nous sommes disposés à le payer.

Sur ce, je déclare ouverte la deuxième session extraordinaire au titre de l’année 2015 !
Vive la République !
Je vous remercie ! »

Onep