Le ministre de la Santé Publique procède au lancement du Projet de lutte anti-larvaire : Réduire de 80% la prévalence du paludisme en 2 ans au Niger

Le ministre de la Santé Publique, M. Mano Aghali, a procédé lundi dernier dans la salle de réunion du ministère, au lancement officiel du projet de lutte anti-larvaire avec les bio-larvicides. Le lancement du projet coïncide avec l’arrivée du coordonnateur cubain du Projet de contrôle du paludisme, M. Aramis Martinez Arias.
Ce projet, rappelle-t-on, intervient dans le cadre du partenariat de lutte contre le paludisme signé entre notre pays et la République de Cuba, lors de la visite de travail effectuée en fin septembre 2014 dernier à Cuba par le Président Issoufou Mahamadou.

Dans ses propos introductifs, le ministre de la Santé Publique, M. Mano Aghali, a souligné que c’est conscient de son engagement que le Président de la République, SE Issoufou Mahamadou, a autorisé la signature de la convention de partenariat avec la République de Cuba pour la mise en œuvre d’un projet de contrôle du paludisme dans notre pays, à travers l’utilisation des bios larvicides.
L’objectif de ce projet est de réduire de 80% la prévalence du paludisme en deux ans.
 »Ce projet de lutte anti vectorielle sera fondée sur l’utilisation judicieuse et sans risque de bio- larvicides. Il s’agira de tuer les larves de moustiques par l’épandage régulier de bio-larvicides sur les gîtes larvaires », a dit le ministre de la Santé Publique. M. Mano Aghali a aussi expliqué qu’en plus de la destruction des gîtes larvaires, il est prévu d’effectuer des pulvérisations intra domiciliaires et des pulvérisations spatiales avec un insecticide rémanent et peu toxique pour l’Homme, homologué par l’OMS, testé par le pays et efficace sur les vecteurs locaux.
Le ministre de la Santé Publique a souligné qu’il est aujourd’hui clairement établi que le paludisme est un réel problème de santé publique qui affecte l’économie de notre pays. C’est aussi la principale cause de morbidité et de mortalité au Niger, avec près de 25 % des motifs de consultations dans les services de santé et des pics pouvant atteindre 80% en saison pluvieuse. En 2013, les formations sanitaires de notre pays ont signalé 3 millions 924 mille 406 cas présumés de paludisme, avec malheureusement 2 mille 555 décès, soit une létalité de 0,09%.
 »Les efforts que nous avons fournis ensemble au cours de ces dernières années ont permis à notre pays de réaliser incontestablement des progrès considérables dans la lutte contre le paludisme. Malgré ces progrès réalisés, l’environnement reste encore fortement favorable au développement des moustiques », a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’ambassadeur du Cuba au Niger, SE. Reinaldo Derivet Zarzabal, a présenté le coordonnateur cubain du Projet de contrôle du paludisme, M. Aramis Martinez Arias, aux cadres du ministère. Le diplomate cubain s’est félicité des liens de coopérations solides qui unissent nos pays depuis plusieurs décennies, avant de réaffirmer l’engagement de son pays à accompagner le Niger dans la lutte contre ce problème de santé publique qu’est le paludisme.
Samira Sabou