Le MNSD Nassara se disloque : Baba Tandja, gravement malade

Le Mouvement National de la Société de Développement (MNSD-Nassara), ce grand parti créé en pleine conférence nationale souveraine pour suppléer le MNSD parti-Etat est l’un des plus grands parti du Niger.
Il a eu à diriger le pays pen- dant un peu plus de dix années. Depuis que le Colonel Tandja Mamadou a pris les commandes après les élections libres et transparentes entre lui et le feu Moumouni Djermakoye Adamou avec l’échec de ce dernier en 1992, Baba comme l’appelaient presque tous les militants dudit parti, a eu à garder l’unité de ce parti jusqu’à son élection à la tête du pays en fin 1999.
Jusqu’à sa chute le 18 février 2010 suite à un coup d’Etat militaire, le parti MNSD-Nassara est uni malgré quelques incompréhensions entre les membres du bureau politique national et parfois entre les sections régionales et sous-régionales. Mais actuellement ce grand parti, le seul qui a pu démocratiquement diriger le pays pendant 10 ans de mandat constitutionnel légal se disloque à cause d’un problème de leadership. Depuis puis août 2013, les choses ne sont plus comme avant au parti de Baba Tandja.
Les ailes du parti se déchirent entre elles et chacune clame avoir le soutien des sections régionales. Bientôt deux congrès sont convoqués par ces deux ailes. Chaque aile a ses propres délégués régionaux pour le rendez-vous de Niamey le même jour. Alors qui prend fort gagne. Celui qui devait mettre fin à ce calvaire est bien Tandja dont nous apprenons qu’il actuellement évacué au Maroc pour cause de maladie.
Donc le pire va se produire au moment où Baba se débat pour sa santé et absent du pays. Comme chaque aile réclame la légitimité, alors qui prend fort gagne entre ceux deux antagonistes. Décidément, l’après congrès c’est un long feuilleton judiciaire qui sera ouvert à l’issu duquel un des bureaux politiques issus de ces deux assisses sera reconnu légal ou bien seront annulés tous les deux et les conclusions qui en seront issues et renvoyer les deux ailes à préparer un autre congrès unique.
Il y aura quand même un grand nombre d’hypothèses qu’on peut émettre sur le devenir de cette grande formation politique en agonie. D’ores et déjà ce sont deux délégations qui seront venues de chacune des huit régions du pays pour assister à ceux deux congrès parallèles dont seule la justice peut dénouer cet imbroglio.

Abdoulahi NOUHOU