Cette semaine nous avons vécu un cataclysme venant de l’Assemblée et du Sénat du Brésil qui ont donné une bonne leçon de démocratie au monde entier. Ces derniers ont pu nous démontré que les institutions de la République sont sacrées et qu’on ne devrait en aucune manière y blaguer avec. En truquant les comptes de son pays, Dilma a plongé son pays dans une crise économique dont nul n’en sait encore à quand la fin de l’hémorragie. Ainsi, les représentants du peuple, opposition comme ceux de la mouvance l’ont sanctionné en la destituant du perçoir.
Du côté de la métropole, quelques mois avant, c’était une délégation du parlement qui a pris l’initiative d’aller discuter avec Bachar El Assad à Damas pour trouver une solution à la guerre malgré l’opposition de l’Elysée et du gouvernement français.
Dans le même tempo, le congrès des Etats-Unis a décidé d’inviter le Premier Ministre israélien à faire un discours au congrès malgré l’opposition de la Maison Blanche.
En agissant contre la volonté de l’exécutif, les parlements brésiliens, français et américains prouvent qu’ils sont des pouvoirs au même titre que l’exécutif.
Malheureusement on est loin de notre parlement qui, malgré un discours incantatoire sur la rupture, est en réalité dans la continuité de l’asservissement à l’exécutif et cela depuis des années. Quel bilan pour nos députés en termes d’initiatives, de propositions de loi, de commissions d’enquête parlementaires ? shiru.
A l’hémicycle, nos députés sont plus actifs dans la défense de la majorité que la prise d’initiatives parlementaires où tous les projets de lois du gouvernement passent comme des lettres à la poste, sans que des débats sérieux ou amendements objectifs ne soient portés.
Tant que l’exécutif aura une hégémonie telle que ça se passe actuellement, il n’y aura jamais d’équilibre entre les pouvoirs et donc l’Assemblée Nationale ne pourra efficacement pas jouer son rôle de veille et de contrôle de l’action du gouvernement pour lequel elle existe. La majorité mécanique du pouvoir à l’Assemblée Nationale n’est pas gage d’une stabilité nationale si cette dernière n’est là que pour servir l’exécutif, et non l’intérêt général.
SEYNI SAMI Youssoufou