Libération des détenus civils et militaires : Un grand pas vers la décrispation

La décrispation du climat sociopolitique est véritablement en marche au Niger, après les assises nationales, tenues du 15 au 20 février 2025 et la promulgation de la Charte de la Refondation. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de ces recommandations, lancée le 26 mars dernier à Niamey, plus d’une cinquantaine de détenus civils et militaires ont été libérés le 1er avril dernier, par décret du Président de la République, le Général d’Armée, Abdrahamane Tiani.

L’on compte parmi les personnes libérées, des ex-militaires, notamment ceux arrêtés en 2013 pour « complot et atteinte à la sûreté de l’Etat », jugés et condamnés par le Tribunal militaire. C’est le cas de l’ex-général des Forces armées nigériennes (FAN), Salou Souleymane, qui fût chef d’état-major des armées sous la transition militaire du CSRD.

l’autre gros lot des personnes libérées est constitué d’anciens ministres du régime déchu, dont Mahamane Sani Issoufou (fils de l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou) ; des acteurs politiques, dont le président de l’ex-principal parti au pouvoir, le PNDS, M. Foumakoye Gado. S’y ajoutent des hauts gradés des Forces de défense et de sécurité, à l’exemple de l’ancien Haut commandant de la Garde Nationale du Niger (GNN), le Colonel-major Guirey Midou ; des sous-officiers et hommes du rang ; des anciens députés, des administrateurs civils, mais aussi du Journaliste Ousmane Toudou, ancien conseiller à la présidence de la République.

Pour des nombreux analystes, cette décision prise de libérer toutes ces personnes participe de la volonté des autorités à créer un climat d’apaisement et de réconciliation nationale entre les Nigériens.

Oumar Issoufa