Edition 2024 de la Journée internationale de la fille : Un appel à plus d’action et de synergie pour lutter contre les inégalités

Le Niger, à l’instar de la communauté internationale célèbre aussi la 13ème édition de la Journée Internationale de la Fille (JIF). Les activités entrant dans le cadre de cette célébration, placée au Niger sous le thème : « La vision des filles pour l’avenir : vers un Niger où la communauté protège, instruit, autonomise la jeune fille et lui permet d’exercer pleinement ses droits » ont été lancées le vendredi 11 octobre 2024 par le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, en présence des responsables des Agences du Système des Nations Unies, des représentants d’organisations nationales et structures associatives, engagées pour l’égalité des genres.

Décrétée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2011, la Journée Internationale de la Fille permet aux décideurs, aux partenaires au développement et aux organisations œuvrant pour la protection et la promotion des femmes et de la jeune fille de passer en revue les actions menées en faveur de cette frange de la population, proposer des solutions aux difficultés existantes, identifier les défis et dégager les perspectives.

Du constat qui se dégage relativement au thème retenu au plan international que « malgré les bonnes intentions et les programmes initiés à travers le monde, les filles continuent à subir des discriminations qui affectent leur statut socioéconomique », a souligné le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le médecin Colonel-major Garba Hakimi. En effet, il est établi que des « millions de filles à travers le monde sont toujours laissées pour compte, confrontées à des défis extrêmes qui les privent de leurs droits, restreignent leurs choix et limitent leur avenir ». Malgré un tel tableau, les filles ne se résignent pas, elles sont résilientes et pleines d’espoir pour des solutions durables leur permettant de « bâtir un avenir façonné par leur vision ».

S’exprimant en lien avec le thème national de cette Journée, le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales dira qu’il  illustre bien « les efforts déployés au Niger pour garantir un avenir meilleur aux filles ».

Tout en rappelant les nombreux défis auxquels les jeunes filles nigériennes sont confrontées : « exposées aux pratiques néfastes à leur santé, à leur développement et à la pleine jouissance de leurs droits », le Ministre a rappelé l’engagement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et du gouvernement à améliorer les conditions de vie des filles à travers des mesures spécifiques, telles que « leur scolarisation, leur protection et leur autonomisation ».

Sur l’épineux problème du le mariage des petites filles, le ministre a fait part des mesures prises par l’État pour prévenir des tels mariages en tant que « solution à la pauvreté et pour lever les obstacles qui entravent l’accès des filles à une éducation prolongée et à des postes leur assurant un avenir meilleur ».

L’occasion pour la présidente de l’Association des Jeunes Filles pour la Santé de la Reproduction (AJFSR), Kadiatou Idani de saluer les efforts du Niger, un pays qui « priorise l’élimination du mariage des enfants pour garantir les droits fondamentaux des filles et des femmes, tout en renforçant le capital humain et le développement national ». Elle a tenu aussi à saluer les progrès réalisés dans la lutte contre le mariage des enfants, ce qui a permis d’enregistrer une évolution comme en atteste la diminution du taux de mariage des enfants qui passe de 76,3% à 65%. « Ceci est pour nous un signe pour redoubler les efforts afin de sortir les femmes et les filles de cette situation », s’est-elle réjouie.

 Au niveau international, la Directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Mme Berthilde Gahongayiré a appelé dans un message, à « plus d’action et de synergie pour non seulement prévenir le VIH mais aussi pour lutter contre les inégalités.

Oumar Issoufa