La goutte est l’inflammation d’articulations due à des dépôts de cristaux d’acide urique, une subsistance provenant, entre autres, d’origines animale. L’acide urique est habituellement éliminé par les reins. Mais lorsqu’il se trouve en trop grande quantité dans le sang, il se dispose dans une articulation et entraine une inflammation. Il s’agit de la crise de goutte. Cette maladie est beaucoup plus fréquente chez les hommes. Chez les femmes, elle ne s’observe qu’après la ménopause et reste rare.
La personne atteinte de goutte est réveillée au milieu de la nuit par une douleur soudaine au gros orteil. Il arrive également que d’autres articulations soient touchées comme le doigt, le coude, le genou ou la cheville. L’articulation est chaude, rouge et enflée et extrêmement douloureuse. La crise s’arrête normalement au bout de quelque jour. L’orteil démange et pèle. Après une crise, il est probable qu’une nouvelle crise survienne des mois ou des années plus tard. Si le taux sanguin d’acide urique reste élevé, celui-ci peut continuer à se disposer dans les articulations (sans provoquer de symptômes) et les déformer progressivement dans ce cas on parle de la goutte chronique.
Les causes et complications de la maladie
La goutte touche surtout les hommes entre 50 et 60 ans, en particulier ceux issus d’une famille de goutteux (qui ont tendance à fabriquer beaucoup d’acide urique). Les personnes qui souffrent de cette maladie sont souvent sujettes aux crises de colique néphrétique. L’obésité et les excès alimentaires aggravent cette dernière. D’autres affections peuvent également provoquer une crise de goutte, en particulier chez les femmes après la ménopause, l’insuffisance rénale, l’hypertension artérielle, les troubles de la tyroïde, alcoolisme peuvent entrainer également un taux élevé d’acide urique, nécessitant une surveillance régulière.
Lors d’une crise de goutte chronique, les articulations peuvent être très déformées. Les chevilles et les genoux sont touchés après les orteils. Les poignets et les mains peuvent également être atteints. La douleur devient permanente. A la radiographie, des signes d’usure peuvent apparaitre au niveau des articulations. De plus, les dépôts d’acide urique peuvent se faire au niveau des reins. Pour cette raison, les personnes sujettes à la goute doivent être surveillées régulièrement afin de dépister une éventuelle atteinte des reins.
Prévention et traitement de la maladie
Chez les personnes qui ont un taux élevé d’acide urique, il est possible de minimiser les risques de crise de goutte. En évitant de boire de l’alcool et la bière, même lorsqu’elle est sans alcool car ils favorisent la formation d’acide urique. Les crises de goutte font souvent suite à des repas bien arrosés. Aussi, en buvant au moins un litre d’eau par jour pour éliminer l’acide urique. En évitant aussi d’abusez de certains aliments susceptibles d’élever le taux d’acide urique telle que la charcuterie, les abats, les sauces, les poissons gras, les fruits de mer et certains légumes comme les épinards, les choux fleurs, les asperges, l’oseille ou les lentilles.
Les traitements de la goutte sont de deux types. Il s’agit des médicaments qui visent à soulager une crise et les médicaments pris au long cours pour prévenir les récidives. Lors des crises, la colchicine ou les anti-inflammatoires non-stéroïdes du type ibuprofène sont prescrits. Après la crise, le taux sanguins d’acide urique est contrôlé par un régime alimentaire adapté et éventuellement par des médicaments qui doivent être pris toute la vi. Ces derniers mettent souvent plusieurs mois à agir. Parfois, les deux familles de médicaments sont associées.
Ibrahima Oumarou Galadima