Près d’une semaine après le coup d’État militaire survenu au Niger, la junte a procédé ce 1er août 2023, à travers un décret, à la nomination de nouveaux gouverneurs dans les huit régions du pays, ainsi qu’à la réouverture des frontières terrestres et aériennes avec cinq pays voisins, à savoir l’Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali et le Tchad.
C’est par le décret N°2023-006/PCNSP que le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de brigade Abdourahamane Tchiani a procédé à la nomination de nouveaux gouverneurs dans les huit régions du pays.
C’est ainsi, qu’il est porté à la tête de la région d’Agadez, le Général de brigade Ibro Boulama, le Général de brigade Iro Oumarou à la tête de la région de Dosso, le Général de brigade Ibrahim Bagadoma, à la tête de la région de Diffa, le Général de brigade Abdou Assoumane Harouna, à la tête de la région de Niamey.
S’agissant de la région de Tahoua, il est nommé comme nouveau gouverneur, le Colonel-major Oumarou Tawayé, le Contrôleur Général de police Issoufou Mamane à la tête de la région de Maradi, le Lieutenant-Colonel Maïna Boukar à la tête de la région de Tillabéri et le Colonel des Eaux et Forêts Labo Issoufou nommé gouverneur de la région de Zinder.
Par ailleurs, il a été nommé par décret, le ministre directeur de Cabinet du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, en la personne de Dr Soumana Aboubacar, enseignant chercheur de son état.
Le Président du CNSP a pris par ailleurs, un autre décret de nomination du Secrétaire Général du gouvernement, avec rang de ministre. Il s’agit de M. Mahamane Roufai.
Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie a également annoncé, à travers le communiqué N°15 lu sur la chaîne de télévision nationale, la réouverture des frontières terrestres et aériennes avec cinq pays voisins. D’après ce communiqué, les frontières terrestres et aériennes sont réouvertes avec l’Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali et le Tchad, pour compter du 1er août 2023.
Suite au coup d’État militaire qui a renversé le Président Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier au Niger, le CNSP issu de ce putsch, avait décidé de la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes du pays. Quatre jours après le coup de force des militaires, les dirigeants de la CEDEAO ( Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) réunis en session extraordinaire à Abuja, le dimanche 30 juillet dernier, ont décidé de la fermeture des frontières terrestres et aériennes de tous les États membres de l’espace communautaire ouest-africain avec le Niger. Cette mesure qui d’ailleurs fait partie d’une batterie de mesures sévères décidées par la conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, avec pour objectif, de contraindre les militaires au pouvoir, à revenir à l’ordre constitutionnel au Niger.
Koami Agbetiafa