Le Niger, en plus d’être le seul pays de la région du Sahel parmi tous ceux qui font face à l’insécurité due aux activités des groupes armés terroristes à avoir le contrôle effectif de son intégrité territoriale, il est aussi le seul à n’avoir « jamais cédé à la tentation de dresser une communauté contre une autre ». Et cela grâce à la clairvoyance des autorités et la maturité du peuple nigérien qui ont toujours œuvré dans l’unissons à la construction d’une paix durable au Niger et le renforcement de la cohésion pacifique entre toutes les communautés que comptent le pays. Cette vérité a d’ailleurs été réaffirmée par le Président de la République, Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum, dans la récente interview qu’il a accordée à Jeune Afrique.
Mieux, dans cet entretien, devait préciser le Chef de l’Etat, « aucune communauté au Niger n’est favorable aux terroristes », contrairement à ce qui s’observe chez nos voisins et sous d’autres cieux. Pour corroborer cette réalité nigérienne où les communautés, en dépit du contexte sécurité et la pression qu’exercent sur elles les groupes armés terroristes (GAT), cherchant par tous les moyens à vouloir les opposer les unes des autres, la cohésion sociale entre les différents groupes ethnolinguistiques ne fait que se renforcer.
Un motif de satisfaction pour l’ensemble du peuple nigérien qui a bien compris que sans l’unité et la cohésion sociale entre les communautés, aucun développement n’est possible.
L’illustration la plus parfaite de ce souci du peuple nigérien à cultiver l’unité nationale a d’ailleurs été donnée le dimanche 4 juin 2023, à Tondikiwindi, dans la Région de Tillaberi où les communautés du Département de Ouallam se sont engagées, face à la situation sécuritaire qui prévaut dans la Région, à promouvoir l’unité et à renforcer la cohésion sociale entre toutes les communautés que les groupes armés terroristes (GAT) cherchaient à vouloir diviser. Ces communautés se sont mises, toutes d’accord, à œuvrer dans le sens de renforcer leur mieux-vivre ensemble, par la signature d’un accord de paix à travers lequel elles s’engagent à « résoudre leurs différends par la conciliation, à se pardonner mutuellement et à faciliter la libre circulation des personnes et de leurs biens ainsi que la fréquentation des marchés hebdomadaires ». Toute chose que les GAT voulaient pourtant compromettre dans le seul but de créer la division entre les communautés et avoir un total contrôle sur elles.
Cet échec à vouloir opposer les nigériens constitue donc un revers pour les groupes armés terroristes qui n’ont pas réussi, malgré toutes les menaces exercées sur les communautés, notamment celles de la zone dite des trois frontières, à les pousser à l’affrontement fratricide pour qu’eux, ils puissent asseoir leur hégémonie dans la région.
Du reste, le renforcement de l’unité et la cohésion sociale entre les communautés nigériennes a toujours été un impératif pour les différents régimes qui se sont succédé. Il y demeure aussi pour les autorités de la 7ème République qui œuvrent inlassablement à faire du Niger un havre de paix où les communautés vivent en parfaite symbiose.
Tirant ainsi la leçon des situations observées dans certains pays voisins ou les groupes armés terroristes ont poussé les populations vers des conflits intercommunautaires, « mon Gouvernement s’est engagé », déclarait le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Ouhoumoudou Mahamadou, dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement (DPG), à « créer les conditions d’une meilleure coexistence pacifique entre les différentes communautés ».
Un engagement que le Gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République, met en œuvre à travers diverses initiatives (manifestations culturelles regroupant des communautés, la parenté à plaisanterie et autres) qui concourent toutes à rapprocher les communautés autour de l’idéal de paix et de la cohésion sociale. Des initiatives qui sont soutenues par des actions de développement que l’Etat réalise partout où le besoin se fait sentir. Dans le même ordre d’idées, des rencontres de sensibilisation sur l’impérieuse nécessité de cultiver les valeurs de paix et de la cohésion sociale entre les communautés sont fréquemment organisées, parfois autour du Président de la République, Chef de l’Etat. Autant d’initiatives qui permettent au Niger de renforcer l’unité de son peuple et faire face à toute sorte d’adversité.
C’est aussi ce choix fait par les communautés nigériennes de vivre dans l’harmonie et la symbiose qui fait l’échec des groupes armés terroristes dans leur élan à vouloir démolir le ciment de notre unité nationale.
Oumar Issoufa
Niger Inter Hebdo N°114 du mardi 13 juin 2023