Dans le cadre de la sensibilisation de la jeunesse, la Rédaction de Niger Inter Hebdo vous fait découvrir ces jeunes qui apportent de la valeur ajoutée à leur vie, en refusant le désœuvrement et la facilité dans la vie. Vulcanisateurs, coiffeurs, ébroueurs, cireurs de chaussures, bref la liste est longue de ces jeunes qui gagnent dignement et honnêtement leur vie. Tout bon métiers est digne d’être pratiqué. Seuls, les gens qui refusent d’exercer certains métiers sont blâmables, dit-on. C’est en substance, ce qu’on retient de la vie de Mademoiselle Ousseina, coiffeuse.
A l’œuvre, mademoiselle Ousseina présente des mains d’artistes qui lui valent admiration de sa clientèle. Son charmant sourire fait appel à l’attention de la clientèle.
Cette jeune dame de 35 ans au teint clair et haute de 1,70 mètres, se veut une véritable ‹‹ self made ›› (qui s’est construite personnellement) pour devenir aujourd’hui patronne de son salon de coiffure, Lady Style.
Dès son enfance, Ousseina Halima Amadou Binia de père zerma et de mère haussa, nourrissait déjà l’amour pour la coiffure. ‹‹ Très petite j’adorais me faire coiffer ››, s’est-elle exprimée. Bien qu’elle ait quitté sitôt les cours, au niveau primaire, Ousseina ne regrette pas du tout d’avoir choisi le métier de la coiffure. Elle qui conçoit positivement l’apprentissage de la gente féminine pour s’épanouir et atteindre son autonomie, ne pouvait pas dire autant. Un rêve qui devient une réalité.
Deux années de formation ont suffi pour faire d’elle une ‹‹ Lady Style ›› auréolée par le témoignage de ses clientes qui se comptent à flot chaque jour. Entre elle et sa clientèle, c’est une histoire de confiance datant de neuf ans de métier. Avec un carnet d’adresses riche et diversifié, Ousseina compte parmi ses clientes, des fonctionnaires d’état, des directrices de sociétés ainsi que de grandes dames et femmes au foyer. Coiffure, tresse, pédicure, manucure, maquillage, faux ongles, faux cils et location de robe de mariage sont les activités qu’elle exerce dans son salon de coiffure en face du village chinois aux alentours du stade Seini Kountché. Ousseina est d’ailleurs fière de ce qu’elle fait. C’est pourquoi elle n’hésite pas à exhiber ses compétences pour satisfaire sa clientèle. Pour se faire une coiffure, Lady Style déclare que le prix varie selon la tête de la cliente. Mais ‹‹ c’est à partir de 1500f ›› nous a t-elle soufflé.
Une patronne qui emploie d’autres coiffeuses pour son propre compte, Lady Style ne se plaint guère du rendement de son métier. Ousseina vit de son métier et espère développer son potentiel au regard de son carnet d’adresses. ‹‹ Je gagne bien ma vie, je paie mes loyers et mes factures d’eau et d’électricité ›› se réjouit-elle.
Des difficultés liées au métier, Ousseina déclare que ça n’en manque pas. Cependant tout est fait pour satisfaire aux desiderata de la clientèle.
A l’endroit de la jeune fille et de la femme, Ousseina les conseille de ne pas rester à la maison et ne rien faire, mais d’apprendre un métier, faire de la formation ‹‹ pour se prendre en charge ››. Condition sine qua none pour atteindre l’autonomisation de la femme et de la jeune fille. La patronne de Lady Style fait sienne l’adage selon lequel ‹‹ il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens ››.
Koami Agbetiafa