La force mixte multinationale pour lutter contre Boko Haram vient d’être approuvée par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Forte de 10 000 hommes, cette force constituée des pays du bassin du lac Tchad, auxquels s’est joint le Bénin sera financée en partie par la communauté internationale.
L’Union africaine (UA) attend désormais de l’ONU qu’elle adopte à son tour une résolution et mette ne place un fonds spécial pour aider au financement de cette force. C’est donc au pas de charge que l’Union africaine met en place la future force mixte multinationale chargée de lutter contre Boko Haram. Un mois après l’adoption par les chefs d’Etat du principe de cette force, trois semaines après que les militaires des pays concernés ont défini le concept d’opération, c’est-à-dire le cadre d’action militaire, l’UA a entériné le texte et demande à l’ONU d’adopter au plus vite une résolution pour lancer la force.
On sait que le commandement sera basé à Ndjamena et que les pays de la Commission du bassin du lac Tchad auquel s’ajoute le Bénin en assureront la présidence tournante. On sait aussi que cette force comportera au final 10 000 hommes.
Un périmètre d’action encore flou
On sait enfin qu’il faudra que la communauté internationale aide l’Afrique à mobiliser des fonds. Ce qui reste flou en revanche c’est le périmètre d’action de la force. La zone d’opération définie autour du Lac Tchad comprendra-t-elle automatiquement le Nigeria ? Pour l’instant l’UA ne le précise pas formellement.
Il semble qu’Abuja ait des réticences à voir ainsi une coalition s’inviter sur son sol. Ce point est pourtant fondamental, car si la Force multinationale n’a pas la possibilité d’entrer au Nigeria pour contrer Boko Haram, on voit mal comment elle pourrait remplir sa mission qui est justement d’éradiquer la secte terroriste.
RFI