Le retour à Bujumbura du président burundais Pierre Nkurunziza, parti de Tanzanie où il devait assister à un sommet régional sur la crise dans son pays, semblait donc pour l’heure compromis.
Les lumières de l’aéroport de Bujumbura était éteintes et les agents aéroportuaires quitter les lieux par bus.
« L’aéroport est fermé, il n’y a pas d’avion », a déclaré l’un de ces agents en partant.
L’entrée de l’aéroport était barrée par des policiers et de nombreux militaires étaient à l’intérieur.
Le journaliste de l’AFP n’a pas pu leur faire dire s’ils étaient loyaux au président Nkurunziza visé par le coup d’Etat ou derrière le général putschiste Godefroid Niyombare. Ce dernier avait un peu plus tôt annoncé la fermeture de l’aéroport et appelé la population à s’y rendre pour le sécuriser.
Des centaines de manifestants qui s’étaient rassemblés devant l’aéroport en repartaient quand le journaliste de l’AFP est arrivé. Eux affirmaient avoir accepté de partir après discussion avec les militaires, qui les auraient convaincus qu’ils étaient derrière Godefroid Niyombare.
« Bien sûr ce sont des hommes fidèles à Niyombare », a déclaré à l’AFP l’un des manifestants. « C’est pourquoi nous avons accepté de partir ».
La route principale menant à l’aéroport, un temps bloquée par des policiers extrêmement nerveux qui avaient forcé des journalistes à faire demi-tour, était rouverte à la circulation en début de soirée.
Mais la situation restait globalement confuse à Bujumbura, où il n’était pas possible de savoir qui détenait les rênes du pouvoir. Aucun combat n’a été signalé dans l’immédiat entre factions rivales de l’armée dans la capitale.
Avec AFP