« Au 10 décembre 2024, 104 journalistes ont été tués dans le monde dont plus de la moitié à Gaza, en Palestine », a révélé la Fédération internationale des journalistes (FIJ), dans rapport annuel, rendu public le 10 décembre dernier. « Une année particulièrement meurtrière pour les journalistes et les professionnels des médias », souligne la FIJ, tout en réaffirmant sa volonté de faire adopter d’urgence aux Nations Unies, une Convention internationale pour la protection des journalistes.
Selon ce rapport publié à l’occasion de la Journée internationale des droits humains, « tous ces journalistes, travailleurs et travailleuses des médias, parmi lesquels 12 femmes, soit 11,5% du décompte de la fédération, ont tués dans l’exercice de leur fonction depuis le 1er janvier 2024».
C’est au Moyen orient que les professionnels des médias ont le plus perdu la vie.
Pour la deuxième année consécutive, selon le rapport de la FIJ, le Moyen Orient et le Monde arabe détiennent le macabre record de journalistes tués « 66 morts sont à déplorer en 2024 ».
Dans ce décompte, rapporte la FIJ, « depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, le nombre de journalistes palestiniens tués s’élève à au moins 138, faisant de ce pays, l’un des plus dangereux de l’histoire du journalisme moderne, derrière l’Irak, les Philippines et le Mexique ».
Au vu de l’ampleur du massacre, « le 13 octobre 2023 déjà, la FIJ appelait l’Unesco à protéger les journalistes, à instaurer un cessez-le-feu durable, à ouvrir des couloirs humanitaires pour les civils, et à permettre aux journalistes de Gaza de se réfugier à l’extérieur de l’enclave et aux reporters étrangers d’entrer dans l’enclave, mais en vain ».
Après le Moyen orient, en termes de massacre des journalistes, puis l’Asie-pacifique, c’est l’Afrique qui pointe le nez avec huit (8) journalistes assassinés en 2024.
Et c’est le Soudan qui paie le plus lourd tribut avec 5 morts, conséquence de la guerre particulièrement meurtrière des généraux dans ce pays. S’ajoutent deux (2) journalistes somaliens et un tchadien qui ont également perdu la vie, conséquemment à des situations politiques fragiles et des violences permanentes dans ces deux pays.
Les Amériques avec six (6) journalistes tués et l’Europe qui compte quatre (4), ferment la macabre liste des professionnels des médias tués en 2024 dans l’exercice de leur profession.
Oumar Issoufa