Au Niger, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) continuent leur mission de défense de l’intégrité du territoire et de sécurisation des populations et de leurs biens. C’est ainsi que, entre le 31 octobre et le 2 novembre 2024, plusieurs opérations menées ont abouti à la reddition de trois (03) membres d’un mouvement rebelle, à l’arrestation d’un (01) individu en possession d’armes blanches et de produits nocifs et à l’interpellation de douze (12) membres d’un réseau de vol et de proxénétisme.
Dans le cadre desdites opérations, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont également déjoué plusieurs embuscades, libéré dix (10) otages, désamorcé un Engin Explosif Improvisé (EEI) et saisi plusieurs armes de guerre, des armes blanches, des munitions, ainsi que deux (02) motos et des produits prohibés.
Dans la région de Tillabéri, par exemple, les FDS rapportent dans leur bulletin d’activités opérationnelles, avoir accompli une prouesse exceptionnelle qui a consisté à escorter plus de trois mille (3.000) camions en provenance du Burkina Faso.
Cette escorte stratégique qui vise à sécuriser le ravitaillement du Niger n’a, par contre, pas été exempte de péripéties. En effet, au cours du mouvement des camions du territoire burkinabè au Niger, « des bandits armés ont pris pour cible le convoi, causant des incidents tragiques ».
D’après un communiqué fourni par les FDS, « un conducteur de camion de nationalité béninoise a perdu la vie dans l’attaque et quatre (04) de camions ont été détruits sans toucher aux marchandises qui ont été transférées dans d’autres véhicules ».
Par ailleurs, estiment les FDS dans leur communiqué, »des incidents accidentels, notamment le renversement de camions et de collusion impliquant des citernes de carburant ont aussi marqué le déplacement du convoi ».
Elles ajoutent qu’au cours de la même escorte, »un EEI a également été découvert près du village de Seno Tondi au Burkina Faso et a pu être neutralisé rapidement, évitant des conséquences graves ».
En outre, elles rapportent qu’une patrouille des Forces de sécurité a fait face, dans la région de Dosso, à »une embuscade tendue par des bandits armés au 31 octobre 2024, aux environs de 16 heures, à environ 7km à l’est de Coutoumbou ».
Les FDS précisent que »la réaction rapide et déterminée de nos soldats a permis de repousser l’ennemi, le contraignant à se disperser précipitamment, abandonnant sur place deux (02) motocyclettes ».
Suite à cette attaque, ont-elles fait savoir, »des renforts armés ont été immédiatement mobilisés, lançant une opération de ratissage dans la zone afin de sécuriser davantage les environs et de neutraliser toute menace persistante ». L’embuscade près du village de Coutoumbou a fait un mort et un blessé parmi les soldats.
»Dans la région de Maradi, dans le cadre de l’opération Faraouta Boushia, les Forces de sécurité ont intensifié leurs efforts de contrôle et de sécurisation dans la région de Maradi, aboutissant à des résultats significatifs cette semaine » nous annonce le bulletin des activités opérationnelles des FDS.
Celui-ci nous rapporte que suite à la prise en otages d’une dizaine de personnes dont sept (07) femmes par une vingtaine d’individus dans le village de Katatouma, »les éléments en poste à Kaima ont rapidement réagi en procédant à un bouclage de la zone appuyé par des tirs de sommation ». Il souligne que « cette intervention prompte et stratégique a obligé les ravisseurs à libérer les otages et à battre en retraite ».
Les victimes ont été sécurisées, prises en charge et sont retournées chez elles en sécurité auprès de leurs familles, apprend-on près de la source sécuritaire.
Toujours dans la région de Maradi, les FDS informent qu’au cours d’une autre opération menée à Firdji, « un réseau de malfrats impliqués dans des activités de proxénétisme et de vol a été démantelé ».
Elles précisent que »douze (12) individus participant à des actes de dépravation ont été appréhendés et transférés aux autorités compétentes pour être jugés pour leurs actions nuisibles ».
Au nord du pays, dans la région d’Agadez, un événement majeur s’est déroulé du côté de Dirkou, le 31 octobre 2024. »Trois (03) membres éminents d’un mouvement rebelle ont fait le choix de la paix en se rendant aux autorités ».
Elles indiquent que suite à leur reddition, »les repentis ont remis un matériel militaire comprenant deux (02) fusils AK-47, huit (08) chargeurs garnis et cent trente deux (132) munitions de calibre 7-62/39 mm ainsi qu’un véhicule Toyota V6 ».
Selon le bulletin des activités opérationnelles des FDS, ce dépôt d’armes par les membres du mouvement rebelle, participe de la volonté sincère de ces derniers de »s’éloigner des hostilités et de participer à la construction d’un Niger pacifique et uni ».
L’armée nigérienne lance un appel à travers cette reddition à »tous les nigériens impliqués dans les conflits armés à faire preuve de patriotisme et rejoindre le chemin de la paix ».
Dans le cadre de l’opération Incin Kasa qui se déroule dans la région de Niamey, les FDS poursuivent avec détermination, les opérations de fouilles et de vérification.
Le bulletin des FDS rapporte qu’au matin du 31 octobre dernier, »lors du contrôle à l’entrée de Niamey sur le tronçon de Bangoula, un individu a été appréhendé en possession d’armes blanches ainsi que des produits nocifs ».
Les FDS se félicitent de cette action et expriment leur profonde gratitude à la population nigérienne en général et à celle de Niamey en particulier pour son »soutien inestimable » et sa »collaboration active au quotidien ».
En effet, font-elles savoir, »grâce à vos milliers d’appels sur les lignes vertes, fournissant des renseignements crédibles et des encouragements par moment, vous exprimez la confiance que le peuple nigérien accorde à ses forces de sécurité ».
Elles se réjouissent de cette synergie entre la population et les Forces de défense qu’elles considèrent de »cruciale pour renforcer notre sécurité collective ».
Les FDS encouragent »vivement la poursuite de cette coopération exemplaire » et jugent essentiel l’engagement de la population à fournir des informations vérifiées et en temps opportun, car c’est ce qui permet à l’armée de mener »des interventions ciblées et efficaces ».
Bassirou Baki