Le cancer du sein touche surtout les femmes âgées de plus de 50 ans. En fonction du type de cancer du sein et de son stade, différents traitements sont envisagés. A partir de l’âge de 50 ans, une mammographie de contrôle doit être effectuée pour dépister ce type de cancer.
Avec 61 000 cas en 2023 et 12 000 décès, le cancer du sein est toujours le cancer le plus fréquent chez la femme. Le nombre des cas augmente ces dernières années, mais les connaissances autour des facteurs de risque, elles, ne font que reculer. D’après une enquête de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 1,7 millions d’entre elles ne connaissent pas la maladie. Un constat qui freine très probablement l’attention portée aux facteurs de risque et aux actions de dépistage.
Cette maladie résulte d’une prolifération anarchique des cellules au niveau du sein. Ces cellules cancéreuses peuvent rester dans le sein mais parfois migrer hors du sein. On parle alors de métastases. Tous les ans, une campagne de sensibilisation, nommée « octobre rose » a lieu au monde, dans le but d’informer et de rappeler l’importance du dépistage du cancer du sein qui permet de réduire le nombre des décès dû à cette maladie.
Les symptômes, causes et facteurs de risque de la maladie
Le cancer du sein peut présenter une association de différents symptômes, notamment au stade avancés. La plupart des nouveaux cas sont asymptomatiques. Cependant, on peut classer ces symptômes comme suit : une masse ou un épaississement dans le sein souvent indolore, un changement de la taille, de la forme ou de l’apparence du sein, des fossettes, des rougeurs, une peau d’orange ou d’autres changements cutanés, une modification de l’apparence du mamelon ou de la peau qui l’entoure et enfin un écoulement mamelonnaire anormal ou sanglant.
En effet, le cancer du sein est une affection multifactorielle. Il s’agit de la génétique. Des facteurs environnementaux peuvent augmenter le risque d’être atteint par cette maladie. Mais le premier facteur reste l’âge. Les deux tiers des cancers du sein surviennent après 50 ans. Il existe plusieurs gènes de prédisposition au cancer du sein, notamment les gènes BRCA1 et BRCA2.
On estime qu’environ 60 000 femmes sont porteuses d’une de ces deux mutations génétiques. D’autres facteurs peuvent contribuer à augmenter le risque de souffrir d’un cancer du sein comme la sédentarité, la consommation d’alcool ou encore des antécédents personnels de pathologies au niveau du sein. Le surpoids est également un facteur de risque. Il y a aussi l’absence de grossesse, des règles précoces ou une ménopause tardive constituent des facteurs de risque. Le cancer du sein peut être un cancer hormono-dépendant, c’est-à-dire des cellules tumorales utilisent les hormones pour leur croissance.
Procédure de dépistage de la maladie
Pour le dépistage du cancer du sein, il convient d’abord de prendre rendez-vous pour un contrôle chez le gynécologue, tous les un à deux ans, afin de dépister une éventuelle anomalie. A partir de 50 ans, une mammographie de contrôle doit être effectuée tous les deux ans. Elle permet de dépister tôt le cancer du sein afin de le prendre en charge rapidement. Ce dépistage fait partie des trois dépistages des cancers systématiques. En cas de symptômes suspects, comme une grosseur, une déformation, un écoulement ou encore une zone inflammatoire, il ne faut pas hésiter à consulter le médecin. L’échographie, la mammographie ou encore l’IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique) sont les examens d’imagerie les plus utilisés quand un médecin suspecte un cancer du sein. Si une image s’avère suspecte, une biopsie peut être pratiquée.
Des examens de laboratoires pourront compléter le diagnostic, notamment pour rechercher les récepteurs hormonaux aux œstrogènes et à la progestérone, le récepteur à HER2, ou encore la protéine Ki67. Un bilan d’extension est éventuellement effectué pour vérifier si la tumeur ne s’est pas étendue.
Les traitements de la maladie
Le traitement du cancer du sein est personnalisé, il dépend de la taille, de l’agressivité de la tumeur ainsi que du type de tumeur. Parmi les principaux traitements de cette maladie, on a la chirurgie qui reste le traitement de référence.
Le chirurgien peut pratiquer une tumorectomie qui consiste à retirer uniquement les cellules tumorales et les cellules proches pour conserver le sein. Cette technique est celle qui est la plus privilégiée quand cela est possible. Si la tumeur est plus étendue ou multifocale, une mastectomie (ablation du sein en entier) est réalisée. Une reconstruction mammaire est alors proposée. Elle peut être immédiate ou différée après la fin des traitements. On a aussi la chimiothérapie qui peut se réaliser avant ou après la chirurgie et qui consiste à utiliser des produits cytotoxiques pour détruire les cellules tumorales. La radiothérapie consiste à irradier la zone où se situait la tumeur après la chirurgie pour diminuer le risque de récidive. L’hormonothérapie consiste elle à priver la tumeur d’apport hormonal. La thérapie ciblée consiste à utiliser des médicaments innovants comme des anticorps pour cibler un type de cellule cancéreuse particulière.
Ibrahima Oumarou Galadima