Le Diabète de type 2 : Une maladie qui affecte l’efficacité de l’hormone de régulation du taux de sucre dans le sang

Le diabète de type 2, également appelé « diabète non insulinodépendant ou diabète gras, plus fréquent que celui de type 1, touche essentiellement les personnes de plus de 40 ans. Cette maladie est grave par ses complications, notamment sur le cœur, les vaisseaux sanguins, les reins et les nerfs. Sa prise en charge repose sur des mesures hygiéno-diététiques (alimentation équilibrée et activité physique) ainsi que sur des traitements médicamenteux.

L’insuline est l’une des hormones qui permettent la régulation du taux de sucre dans le sang. Lorsque ce taux augmente par exemple après chaque repas, le pancréas sécrète de l’insuline qui favorise le stockage du sucre dans les muscles et le foie. Sans cette hormone, le taux de sucre dans le sang serait trop élevé. Si le sucre constitue l’aliment majeur de nos cellules, une élévation permanente de son taux sanguin provoque des dégâts, notamment sur les vaisseaux sanguins.

Les personnes atteintes du diabète de type 2 secrètent de l’insuline, mais cette hormone régule avec moins d’efficacité le taux de sucre dans leur sang. Ce taux, appelé glycémie, reste anormalement élevé après un repas, ce qui est la définition du diabète. Petit à petit, le pancréas s’épuise à sécréter des quantités croissantes d’insuline. Le diabète de type 2 touche surtout les personnes en surpoids ou obèses, sédentaires, les plus souvent après 45 ans. Il représente 90% des cas de diabète après 60 ans.

Les causes de la maladie

Il existe un terrain génétique favorisant l’apparition du diabète de type 2. Toutefois, personne ne connait la cause exacte de cette maladie. Ce trouble est plus fréquent chez les personnes présentant les caractéristiques suivantes : un âge supérieur à 45 ans, surpoids prononcé ou obésité (la présence d’un syndrome métabolique multiplie le risque de diabète de type 2 par 12 et le risque des problèmes cardiovasculaires par 3), des antécédents familiaux de la maladie ainsi que la sédentarité. En ce qui concerne les femmes qui ont développé un diabète pendant la grossesse ou qui ont accouché d’un bébé de plus de 4,5 kg, elles présentent plus de risques pour cette forme de diabète. Une alimentation trop riche en acides gras saturés (graisses d’origine animale, comme celles de la viande rouge, du beurre, des fromages, etc.) et pauvre en fibres (légumes et fruits) semble contribuer au déclenchement du diabète de type 2.

Les symptômes de la maladie

Les symptômes du diabète de type 2 sont discrets et ils sont plus souvent diagnostiqués à l’occasion d’une prise de sang. En effet, les symptômes de complication de cette maladie sont les suivants : une difficulté à cicatriser, une perte de sensibilité au niveau des pieds, des troubles de vision, une insuffisance rénale, un infarctus ou un AVC. Cependant, quand la maladie progresse, les symptômes peuvent finir par apparaitre. Il s’agit dans ce cas d’une augmentation de soif et de faim, un besoin fréquent d’uriner, la fatigue, une peau sèche sujette à des démangeaisons, des coupures et blessures qui cicatrisent lentement, des infections fréquentes (des gencives, de la vessie, du vagin, de la vulve et du prépuce),une insensibilité ou fourmillement des mains et des pieds, des troubles de l’érection et enfin une vision floue. De plus, chez les personnes souffrant de diabète de type 2, il est fréquent qu’une prise de sang révèle un taux sanguin élevé de triglycérides et un taux cholestérol HDL inférieur à la normale. Il est également fréquent d’observer une élévation anormale de la pression sanguine.

Diagnostics, préventions et traitements de la maladie

Pour diagnostiquer un diabète non insulinodépendant, le médecin prescrit des analyses de sang. Le diagnostic se fait sur deux mesures du taux sanguin de sucre à jeun qui doivent être tous deux supérieurs à 1,26 g/L (7 mmol/L). Lorsqu’un diabète est diagnostiqué, le médecin adresse son patient à un ophtalmologue pour un dépistage d’éventuelles atteintes des vaisseaux sanguins de la rétine, d’un glaucome ou d’un début de cataracte, plus fréquents chez les personnes diabétiques. Le dépistage généralisé du diabète ne se pratique pas. En cas d’antécédents de diabète dans votre famille, il faut contrôler régulièrement votre taux de sucre dans le sang. Un dépistage précoce permet de réduire considérablement les risques de complication.

Lorsqu’on est issu d’une famille prédisposée au diabète de type 2, il est possible de prendre des bonnes habitudes afin de réduire le risque de développer cette maladie. Adoptez et maintenez une alimentation équilibrée et variée en particulier pauvre en graisses d’origine animale et riche en fibres, maintenez un poids de forme et surveillez votre IMC, pratiquez une activité physique d’au moins 30 minutes trois fois par semaine et surtout après 40 ans, surveillez régulièrement votre taux sanguin de cholestérol.

Ibrahima Oumarou Galadima