Visite du chef d’état-major du Nigéria à Niamey : Renforcer les relations bilatérales entre les deux pays 

Le chef d’état-major des armées du Nigéria, le Général Christopher Musa, à la tête d’une forte délégation, a effectué, le mercredi 28 août 2024 à Niamey, une visite officielle de travail auprès de son homologue du Niger, le Général Moussa Salaou Barmou. En toile de fond, l’approfondissement des relations bilatérales entre les deux pays voisins, notamment en matière de sécurité.

Il s’agit d’une rencontre d’échanges et de travail entre l’armée du Niger et celle du Nigéria, dans un contexte de rapprochement entre les deux pays frères, liés par l’histoire et la géographie. Les échanges qui ont porté sur plusieurs points, en rapport avec la sécurité, sont été sanctionnés par un communiqué final.

Ainsi, les deux parties ont convenu de l’importance d’un dialogue et d’une collaboration soutenue pour ‹‹ relever les défis communs en matière de sécurité ››, à travers un partenariat stratégique.

Ils ont en outre souligné la nécessité de maintenir et d’étendre la coopération existante, y comprises les opérations militaires conjointes, l’échange de renseignements et la coordination tactique.

Au regard de l’impact significatif de la prolifération des armes légères et de petit calibre sur la sécurité ainsi que l’accroissement de l’instabilité qu’elles entraînent dans la région ouest-africaine, les deux armées ont convenu d’intensifier leurs efforts, afin d’endiguer les flux illicites d’armes légères et de petit calibre, en s’engageant à collaborer, à travers des initiatives pour renforcer la sécurité des frontières et soutenir les efforts régionaux et internationaux en la matière.

Aussi, à travers des échanges fructueux, les deux parties ont réaffirmé leur engagement à reprendre et à renforcer leur collaboration, en vue d’assurer la stabilité et la sécurité régionale.

En ce sens, la partie nigériane a assuré que le Nigéria, connu pour son adhésion au principe de bon voisinage ‹‹ ne serait pas utilisé pour déstabiliser le Niger ou l’un de ses pays limitrophes ››. Dans la foulée, la partie nigérienne a exprimé sa volonté de reprendre une participation active de coopération en matière de sécurité dans le cadre de la force multinationale mixte (FMM) qui opère dans le bassin du Lac Tchad.

Dans une interview accordée à la presse, le chef d’état-major des armées du Nigéria, le Général Christopher Musa a déclaré que ‹‹ nous, les militaires, nous ne sommes pas des politiciens, notre devoir est de protéger nos États ›› avant de renchérir que l’objet de sa visite au Niger est surtout de voir comment unir les forces avec le Niger, sur le plan militaire et faire face aux défis sécuritaires.

Il a avoué que suite aux malentendus nés des évènements du 26 juillet 2023, lesquels ont d’ailleurs été instrumentalisés par des individus malintentionnés dont le seul dessein était de diviser, ‹‹ nous avons jugé utile de venir communiquer et se réconcilier parce que le silence ne résoudra pas les problèmes ››, a-t-il soutenu.

Et d’ajouter, ‹‹ au regard de l’amitié qui lie nos deux pays, depuis nos prédécesseurs, qui a fait de ces deux États, des pays frères, ça ne sera pas nous qui allons la rompre ››.

Il a aussi affirmé poursuivre la même stratégie de défense collective qui a été  bénéfique pour les deux pays voisins.  ‹‹ Suite à nos échanges d’aujourd’hui, nous avons décidé qu’en cas de menace d’un pays que l’autre puisse intervenir ››, a-t-il laissé entendre, avant d’ajouter, ‹‹ nous déclarons notre réconciliation à toute la communauté internationale, à travers cette visite. Nous avons appelé les autorités nigériennes à ne céder à aucune tentation d’un quelconque ennemi et d’accepter de collaborer avec le Nigéria et le Tchad et elles ont bien accepté nos avances.

Nous remercions ainsi Dieu de nous avoir réunis à nouveau ››.

Rappelons que le Nigéria qui partage 1600 km de frontières avec le Niger est également l’un des principaux partenaires commerciaux avec le voisin immédiat. Un lien séculaire entretenu par les populations, de part et d’autre des frontières, de par l’histoire et la  géographie. Ce qui nécessite une collaboration active, pour relever les défis communs.

 

Koami Agbetiafa