« Quand le Président Macron soutient quelqu’un, c’est que c’est un pourri. C’est le cas pour le Président Zelensky. C’est également le cas pour le Président Bazoum au Niger », s’était exprimé sur son compte X, la journaliste française Iva Masson, très à jour sur le développement de l’actualité française à l’extérieur de l’hexagone.
Depuis quelque temps en effet, toute l’activité politique française est pour l’essentiel animée par la question de la guerre russo-ukrainienne avec le soutien presque inconditionnel de la France pour le président ukrainien Zelensky et sur le théâtre africain, l’activisme débridé de Macron pour celui qui est présenté comme l’ami de la France, le Président nigérien Bazoum Mohamed, renversé par un coup d’État militaire mené par le Général Abdourahamane Tiani.
En effet, depuis la survenue de ce putsch, le 26 juillet 2023, le Président français n’a de cesse de mener une campagne dithyrambique pour les vertus et les qualités de Bazoum Mohamed. Si sur le théâtre européen Macron a mené des assauts diplomatiques tous azimuts pour obtenir l’envoi des troupes aux côtés de Zelensky, au Niger aussi, il conduit avec le même acharnement, la mobilisation des partenaires africains, notamment la CEDEAO, pour envoyer des troupes et des armements au Niger. « Bazoum un président honnête », « Bazoum un président intègre », « il était en train de conduire une profonde réforme pour son pays. Il lutte courageusement contre la corruption », autant de clichés que l’on lit dans toutes les publications du gouvernement français et les médias français. Bazoum comme Zelensky est devenu un instrument de la politique extérieure française, menée tambour battant par Emmanuel Macron.
L’échec de Macron sur les deux fronts
La manipulation macronienne va toutefois connaître un échec sans précédent. Sur le front occidental, les capitales européennes auront du mal à suivre Macron pour un engagement total de l’Europe dans une guerre contre la Russie de Poutine. Au Niger, le fiasco est encore plus retentissant. L’opinion nationale va découvrir un Président à la tête d’un empire financier au centre d’importants trafics. Celui que Macron présente comme un président intègre, en train de conduire de grandes réformes dans le secteur du pétrole, est en fait un magnat du pétrole. La famille Bazoum et la famille de la première dame écument tous les marchés et les commandes en lien avec l’exploitation du pétrole sur le site d’Agadem. Depuis la construction du pipeline, la fourniture des services, les travaux des BTP, toutes les connections des affaires sont entre les mains de deux familles: le clan des Ben Saad, cousins et neveux du président Bazoum, et les Mabrouk frères de l’épouse de Bazoum. L’image d’Épinal s’est complément écornée.
Sur place au Niger et à l’international, l’obstination de Macron pour Bazoum revêt désormais d’autres facettes: la collusion des affaires. Bazoum, l’ami de la France est apparu au grand jour comme Bazoum le serviteur de la France. Sous la présidence de Bazoum, la France s’apprêtait à mettre la main sur tous les secteurs des ressources du Niger. C’est tout cet enjeu qui est désormais menacé par le putsch militaire contre Bazoum qui prive la France du premier pays fournisseur des intérêts et autres opportunités d’affaires.
La lutte pour Bazoum l’intègre est perdue. Quant à la lutte de Macron pour ses amis, elle n’a pas encore connu son épilogue. Elle pourrait évoluer vers un autre schéma. Comme celui qui est en train de faire jour au Mali avec l’attaque de Tinzaouten. La France a su coacher la participation de l’Ukraine de Zelensky dans une action militaire aux côtés des terroristes et continue à manœuvrer que au Sahel. Bazoum aussi avait eu une participation à ce jeu de la France en entretenant des relations dangereuses avec certaines factions terroristes que lui et Macron appellent des « amis ».
Ibrahim Elhadji dit Hima